DRY CLEANING CHALLENGE CUP: Les 125 km de la difficulté

Comme tous les ans, les coureurs disputeront cette année encore la Dry Cleaning Challenge Cup, organisée par le VCJCC-Bank One. Le départ sera donné à 8 heures, à Grande-Rivière-Nord-Ouest, et l’arrivée sera jugée devant les locaux de la Dry Cleaning. Ce qui caractérise cette course, c’est l’incertitude qui y plane pendant toute sa durée (125 km).
On a tous en mémoire cette belle arrivée en solitaire de Yannick Lincoln il y a trois ans. Seul contre tous, le leader curepipien avait déposé tout le peloton pour rallier l’arrivée tout seul. Dans les années qui ont suivi, le scénario était à peu près le même. D’autres qui attaquent, le VCJCC-Bank One qui contre, et à l’arrivée, toujours le même vainqueur : Lincoln.
Or, cette année, le scénario pourrait changer. Plusieurs explications étayent cette supposition. Première raison : Lincoln ne passe plus autant de temps à vélo. Pris par ses obligations professionnelles, le coureur a plusieurs fois avoué qu’il n’était plus aussi disponible pour les entraînements.
Deuxième raison : il ne dispose plus de la même force de frappe qu’auparavant. Ses coéquipiers ont toujours bien résisté aux assauts. La preuve, lors des championnats, trois des siens s’étaient retrouvés à l’avant. Mais avec Mathieu Le Blanc absent du pays, l’équipe se retrouve amputée d’un coureur qui aurait pu faire la différence.
Par contre, il faut garder en tête que les autres formations n’ont plus les mêmes moyens humains également. Pas moins de sept coureurs, tous au profil plus ou moins apparenté à celui d’un grimpeur, se retrouvent en France.
Le grand perdant est l’UCRH-Engen, qui a laissé Pascal Ladaub et Hugo Caëtane s’entraîner en France et qui a perdu Yolain Calypso depuis la fin de la saison dernière. L’avènement du jeune Ashley Sumbhoolaul est une bonne chose pour le club rose-hillien. Mais il manque encore d’expérience.
Sur le papier, le seul club qui présente quelques garanties est le BRSC-Isostar avec Steward Pharmasse et Thierry David, vainqueur dimanche dernier à Albion. Le capital confiance est là dans ce cas précis. Et si Pharmasse passe les bosses comme il l’a fait lors du Trophée des Grimpeurs en juin dernier, alors, il lui faudra seulement tenir sur la partie plate du retour pour aller remporter la course.
Mais avec des “si” on mettrait Paris en bouteille. Dans les faits, on voit mal qui pourrait aller remporter la victoire, en dehors de Yannick Lincoln lui-même. Les lacets de Chamarel et la fameuse bosse de Bois Puant à parcourir deux fois constituent des obstacles que Lincoln pourrait passer, loin devant ses adversaires.
Et là encore, s’il est toujours accompagné au moment d’aborder le fameux faux-plat de Clarence, avant Casela, et la montée de Casela, balayée par le vent, les kilomètres suivants devraient suffire pour que le rouleur qu’est Lincoln sème ses concurrents.
Et si ce dernier devait être le grand perdant, alors qui sera le gagnant ? Question à laquelle il est difficile de répondre. Mais celui qui voudra lever les bras dimanche devra réunir beaucoup de qualités pour venir à bout des difficultés.

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