DTAT: Boolell et Vyas soulignent l’entente cordiale entre l’Inde et Maurice

Les travaux du Joint Working Committee sur le traité de non double imposition entre Maurice et l’Inde ont été placés hier sous le signe de la cordialité et de l’amitié entre nos deux pays aussi bien que par le chef de la délégation indienne Sudhir Vyas, secrétaire indien aux Affaires étrangères pour les questions économiques, et par le ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell.
Les deux personnalités se sont rencontrées pendant une bonne quinzaine de minutes hier avant que les discussions formelles entre les deux délégations ne commencent. Dans une brève déclaration à la presse, le ministre des Affaires étrangères a insisté sur la stabilité et la sûreté qui caractérisent les relations entre Maurice et l’Inde et a affirmé que Maurice est disposée à accomplir un « extra mile » nécessaire à la consolidation de relations.
Sudhir Vyas a pour sa part insisté sur les bases fermes sur lesquelles reposent les relations entre nos deux pays. Le chef de la délégation indienne a rappelé que l’organisation du groupe conjoint de travail fait suite à la visite de la présidente de l’Inde Pratibha Patil à Maurice et s’est dit convaincu que les discussions se dérouleront dans la chaleur, l’amitié et les valeurs qui ont toujours marqué l’amitié entre nos deux pays.
La délégation indienne sera composée du secrétaire indien aux Affaires étrangères Sudhir Vyas, du haut-commissaire indien T.P. Seetharam, du secrétaire conjoint (Taxe étrangère et Recherche fiscale) K. Ramalingam, du haut-commissaire adjoint Prashant Pise, du directeur des impôts sur le revenu L.N. Pant, du premier secrétaire au haut-commissariat indien M. Sampath, du sous-secrétaire (Afrique orientale) aux Affaires étrangères K.N. Ramachrandran et du second secrétaire au haut-commissariat indien Rohit Rathish.
La délégation mauricienne est de son côté dirigée par A.P. Neewoor, secrétaire aux Affaires étrangères et est composée d’Usha Dwarka-Canabady, responsable du service économique aux Affaires étrangères, de Milan Meetarbhan, ambassadeur de Maurice à New York et ancien directeur de la Financial Services Commission (FSC), de V. Mungur, ministre conseiller, de R. Chellapermal, directeur au ministère des Finances, de M. Ramloll, Solicitor General adjoint, de Clairette Ah-Hen, directrice de la FSC, de Ken Poonoosamy, directeur du Board of Investment et de M. Mosafeer, directeur du Large Tax Payer Department.
Les discussions qui se sont déroulées pendant tout l’après-midi d’hier ont repris ce matin. Une rencontre est prévue avec le vice-Premier ministre et ministre des Finances Xavier-Luc Duval et une autre avec le conseiller du Premier ministre Kailash Ruhee demain matin avant que les discussions ne prennent fin dans le courant de la journée.
À Maurice, les discussions sont suivies avec beaucoup d’attention dans les milieux économiques et financiers. L’importance du dialogue est le seul moyen susceptible de dissiper les malentendus qui pourraient exister autour des activités du centre financier mauricien dans l’opinion publique en Inde. « Maurice est un centre financier transparent et nous faisons plus qu’il n’en faut pour aider les autorités indiennes. De plus, les journalistes qui accompagnent la délégation indienne auront tout le loisir de constater de visu la qualité du centre financier mauricien. »
La juridiction mauricienne est sur la liste blanche de l’OCDE depuis plusieurs années. Elle est classée au 9e rang mondial du Paying Taxes 2012 Indicator et 1re en Afrique, prenant en compte son système simple et efficient de collecter les impôts et l’introduction de l’electronic filing depuis 2003. Maurice est 1re en Afrique en ce qui concerne le « Ease of doing business » de la Banque mondiale. La bourse des valeurs de Maurice a reçu en outre le prix de « Most Innovative African Stock Exchange » pour 2011. Le gouvernement indien ne s’est par ailleurs jamais attaqué ouvertement au centre financier mauricien.
Autour de 40 % des investissements directs étrangères vers l’Inde passent par Maurice. L’industrie des services financiers est devenue le troisième pilier de l’économie mauricienne. Son chiffre d’affaires s’est quintuplé au cours des cinq dernières années, passant de Rs 875 millions en 2006 à Rs 4 milliards aujourd’hui. 25 000 compagnies sont enregistrées à Maurice. Le service financier représente 12 % du PIB. 25% des taxes indirectes viennent du Global Business Sector, qui emploie pas moins de 15 000 personnes hautement qualifiées dans les domaines légal, bancaire, de comptabilité, de stratégie et de l’externalisation. Plusieurs investisseurs ont ouvert des quartiers généraux à Maurice et utilisent les avantages stratégiques qu’offre le pays pour les investissements en Afrique.

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