D’une année à l’autre : Entre PRGF et PRB pour les syndicats et le NWCC

Avec l’adoption de la Workers Rights Act, les syndicalistes souhaitent ardemment que le Portable Retirement Gratuity Fund entre en vigueur dès janvier 2020 tout comme les nouvelles conditions de travail pour les agents de sécurité. Aussi, ils souhaitent ardemment que le National Tripartite Committee prenne forme pour discuter des enjeux nationaux tels que les effets du changement climatique sur le monde du travail. Au sein de la fonction publique, la priorité des priorités demeure la publication du nouveau rapport du Pay Research Bureau pour son application avec effet rétroactif à partir de janvier 2020. Du côté du patronat, on insiste sur le fait que l’accent doit être mis sur la productivité et l’efficience en 2020. Business Mauritius suggère qu’en 2020, il faut repenser le mécanisme de la compensation salariale. « Il faut que la compensation soit déterminée par des critères objectifs », dit-on. Sur ce point, il pense que c’est le National Wage Consultative Council qui devra prendre le relais pour déterminer la compensation salariale en 2020.

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SILU: Pour la réforme continue de l’IS

La Sugar Industry Labourers Union (SILU) est d’avis que la réforme de l’Industrie sucrière doit se poursuivre et que le gouvernement doit venir de l’avant avec un nouveau VRS grâce auquel les laboureurs et les travailleurs de cette industrie auront l’occasion de choisir entre une compensation financière et le remboursement de leurs dus ou de lopins de terres allant jusqu’à 20 perches de terrain comme cela a été le cas récemment pour les travailleurs de Bel Agricultural Ltd.

Radhakrishna Sadien, président de la SEF : «Il faut le Public Service Bill»

« Le gouvernement doit aller de l’avant avec le Public Service Bill. Ce projet de loi a créé une ligne de démarcation entre le rôle des fonctionnaires et ceux des ministres. Pendant trop souvent, les fonctionnaires ont été tenus pour responsables des décisions prises », a souligné Radhakrishna Sadien. Il souhaite aussi que le gouvernement ratifi e la Convention 190 de l’Organisation internationale du Travail sur le harcèlement et la violence au travail et que le gouvernement ne privatise pas le Central Water Authority. Le syndicaliste veut que le gouvernement aille de l’avant avec un système de contrôle des prix des denrées alimentaires, publie le rapport du Pay Research Bureau en juin de l’année prochain au lieu d’octobre de la même année, corrige les anomalies liées à la relativité salariale, promeuve la démocratie participative, revoie le fonctionnement de la Public Service Commission pour plus de transparence, promeuve le dialogue social, instaure un salaire décent et implique les syndicats dans la lutte pour le changement climatique.

Narendranath Gopee, président de la FCSOU : «Il faut une refonte du système éducatif»

« Il faut une refonte du système éducatif. Une réforme du système éducatif s’impose car le “9-year schooling” n’a pas apporté les résultats escomptés. La preuve : le taux d’abstention continue à augmenter et le taux de réussite est en déclin. Il faut une table ronde élargie l’année prochaine. » Il trouve aussi que le concept du tripartisme doit être élargi et ne pas se contenter de la compensation salariale annuelle mais s’occuper également des sujets d’intérêt national. Aussi, le syndicaliste dit constater que la conférence internationale sur le changement climatique n’a rien changé et il souhaite que le gouvernement fasse appel à la population pour avoir des idées nouvelles et protéger notre environnement. Sur le plan démocratique, il est d’avis que le gouvernement ne peut plus continuer à accorder à la MBC le monopole de diffusion télévisée. La population n’est pas dupe, selon lui, car bon nombre de gens préfèrent les chaînes satellitaires. La MBC doit cesser d’agir comme un organe partisan de l’État et accorder plus d’importance aux voix de l’opposition. Il souhaite aussi que Maurice devienne autosuffisante en termes de produits alimentaires et que les syndicalistes soient appelés à siéger sur les High Powered Committee.

Haniff Peerun, président du MLC : «Une vie décente pour les travailleurs»

Que les travailleurs aient une vie décente en 2020. C’est le souhait d’Haniff Peerun, président du Mauritius Labour Congress (MLC) pour l’année 2020. Dans ce contexte, il souhaite que le gouvernement continue à réaliser ses promesses électorales et aille de l’avant avec un pacte social pour le contrôle des prix des denrées alimentaires. Pour lui, le concept de “high income economy” ne devrait pas rester que sur le papier mais mis en pratique. Il parle aussi de la nécessité de réduire le gaspillage dans la gestion des affaires de l’État, de rétablir la confiance dans les institutions, prôner la transparence et la méritocratie dans l’exercice d’embauche pour que le pays ne subisse pas le “brain drain”. Selon lui, les jeunes qui sont éduqués de nos jours ne souhaitent pas voir des “koler lafis” occuper des postes importants dans les hautes sphères de l’État parce qu’ils ont soutenu un parti politique. Il souhaite aussi que tous les gros projets qui seront réalisés « revêtent un visage humain » et respectent l’environnement.

Ashok Subron (UBIW) : «Plus de considération au changement climatique»

« Mon plus grand vœu pour l’année 2020 est de voir le monde respecter notre environnement pour que nous puissions léguer à nos enfants et aux générations à venir un bon héritage. Le changement climatique nous concerne tous. C’est le moment d’agir. Il faut plus de considération au changement climatique pour un avenir meilleur. »

Rashid Imrith, président de la FSSP : «Fermer le ministère de la Fonction publique si le besoin se fait sentir »

« Depuis l’installation du gouvernement, nous ne sommes pas toujours satisfaits du fonctionnement du ministère de la Fonction publique. Les dossiers s’entassent et c’est pourquoi nous allons réclamer sa fermeture pour le Prime Minister’s Office prenne le relais », a déclaré Rashid Imrith, président de la FSSC. Selon le syndicaliste, il a déjà rencontré le nouveau ministre de la Fonction publique pour lui faire part de son vœu pour 2020. Il a aussi affirmé qu’il attendra le contenu du discours-programme du gouvernement en janvier 2020 pour formuler ses vœux. Entre-temps, la priorité des priorités demeure la publication du rapport du Pay Research Bureau. Il souhaite que cette institution convoque les syndicats après la soumission des propositions du gouvernement et il propose la mise sur pied d’une Central Monitoring Unit pour faire un suivi des mesures préconisées mais qui ne sont pas appliquées. Il demande aussi au gouvernement d’accorder un boni additionnel aux fonctionnaires pour avoir mis en œuvre de façon satisfaisante le “Performance Management System” et il propose la réintroduction de l’Industrial Relations Unit et la mise sur pied du Civil Service College dans un bâtiment flambant neuf.

BUSINESS MAURITIUS: Repenser la compensation salariale

Pradeep Darsun, Chief Executive Offi cer de Business Mauritius, l’année 2019 a été marquée par beaucoup de changements et en 2020, il faut recentrer le débat sur la productivité et l’effi cience au travail. Selon lui, il faut aussi voir comment mieux encadrer les entreprises, les aider à continuer à créer et préserver l’emploi et à être compétitives. « Il faut aussi avoir un équilibre savant. Dans beaucoup de secteurs, nous avons des entreprises qui, de par leurs spécifi cités, connaîtront une hausse de leur coût opérationnel. Il est donc extrêmement important qu’on continue à soutenir ces entreprises à travers des mesures accompagnatrices », a-t-il dit. L’autre priorité pour l’année prochaine : consolider le dialogue social sur tous les grands projets qui touche le monde du travail. « Il faut aussi mieux préparer l’employabilité des jeunes et des femmes. C’est inadmissible que nous ayons une proportion assez élevée de femmes qui sont en dehors du marché du travail. Il faut repenser également la compensation salariale. On n’est pas contre mais il faut un mécanisme pour pouvoir la déterminer correctement avec des critères objectifs. Nous pensons que le National Wage Consultative Council est la meilleure institution. »

La CTSP pour la signature de la Convention 190 de l’OIT

En 2020, la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé souhaite que le gouvernement ratifie une fois pour toutes la convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour mettre fi n au harcèlement et la violence au travail. Il souligne que le harcèlement et la violence au travail sont en train de gagner du terrain chez les travailleurs mauriciens et étrangers. Autre souhait de la CTSP : l’entrée en vigueur du Portable Retirement Gratuity Fund en janvier prochain et la révision des conditions de travail des agents de sécurité dont les heures de travail passeront de 72h à 48h par semaine.

 

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