ÉCHANGES ENTRE ÉCOLES D’ART ET ARTISTES : La confrontation à des réalités culturelles différentes

L’École des beaux-arts de l’Institut Mahatma Gandhi (MGI) connaît un essor remarquable dans la mise en place de projets, stages, bourses avec des partenaires étrangers, permettant aux jeunes étudiants de se confronter, par des séjours d’études, à des réalités culturelles différentes. Après des échanges avec des institutions, britanniques, chinoises, indiennes, etc., cette année, un accord a été signé entre le MGI et L’Ecole Supérieure d’art et de design Marseille-Méditerranée (L’ESADMM) pour concrétiser la volonté de l’institution mauricienne d’une ouverture internationale, notamment avec une institution française. La signature d’une convention d’échanges a permis à un étudiant de l’ESAA, Cedric Villedieu, de venir en tant que candidat libre, pour un stage de trois mois au MGI. Et le 11 septembre, ce sera au tour d’une étudiante mauricienne d’être la première à effectuer un séjour de deux ans à Marseille. Meekshuma Nayeck, 25 ans, (diplômée d’un Bachelor Degree) a été choisie pour une bourse d`études par le professeur d’art de Marseille, Piotr Klemensiewicz. La sélection a été faite sur dossier suite à un appel à candidatures. Retour sur ce projet avec un partenaire privilégié. Il est né de la rencontre entre Krishna Luchoomun, enseignant d’art au MGI et le directeur de l’Institut français à Maurice, Jean-Luc Maslin. Les échanges ont porté sur le développement d’un projet d’échanges pour les étudiants du MGI avec une institution française, avec le soutien de l’Ambassade de France à Maurice. Une proposition et une invitation ont été faites à Piotr Klemensiewicz de l’ESAA par Jean-Luc Maslin pour qu’un étudiant du MGI puisse bénéficier d`une bourse pour une entrée à Marseille en 3ème année. Jean-Luc Maslin a établi les contacts nécessaires, en tant que Conseiller de Coopération et d’Action culturelle, avec l’ESAA et la direction du MGI pour faire aboutir ce projet. Krishna Luchoomun nous dit qu’après leurs études peu d’étudiants ont la possibilité de se frotter au milieu artistique professionnel. Il s’agit là d’une promotion et d`un soutien à la jeune création — celles des étudiants diplômés — par le biais d’actions de mises en relation avec le milieu artistique international, notamment à Marseille. Rappelons que L’ESADMM figure parmi les premières écoles supérieures d’art en France pour la qualité et le nombre de ses échanges d’étudiants avec d’autres écoles d’Europe (programme Erasmus) et désormais avec le MGI. Si Meekshuma Nayeck, qui a étudié les arts appliqués, veut à présent étudier l’histoire de l’art et se diriger vers une formation qui mène au statut de commissaire d’exposition, Cedric Villedieu privilégie une expérience imprégnée du pays d’accueil et qui évolue au gré des séjours et des rencontres d’artistes. Et dans sa politique originale d’ouverture artistique, le MGI a accueilli récemment le Français Lionel Sabatté (invité par l’IFM), qui a présenté aux étudiants du MGI son travail, le processus d’élaboration. Cette intervention a débouché sur un atelier pratique et une exposition des travaux d’étudiants du MGI à l’IFM. Krishna Luchoomun déclare qu’il faut plus d’interventions d’artistes pour que les étudiants du MGI puissent être au courant de la vie artistique, en dehors de leur institution. Vendredi, c’était au tour de l’artiste grec Ignatios de donner une conférence-causerie à Moka suivi d`un atelier de dessin. L’école des beaux-arts du MGI compte poursuivre dans les interventions et les programmes d’échanges et dans le futur obtenir au moins deux bourses d’études à l’étranger pour les étudiants qui souhaitent poursuivre leur expérience artistique.

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