Économie : le Global Business en pleine tempête

  • En parallèle à la menace de « Downgrading » de l’ESAAMLG, Global Finance Mauritius lance un cri de détresse sur les répercussions en Inde de l’inclusion de Maurice dans la liste des « High-Risk Jurisdictions »
  • Le CEO de GFM: « An immediate action from the government is much appreciated to avoid investors redomiciling elsewhere and for the betterment of the industry »

Le Global Business Sector, avec une contribution de 10% au Produit intérieur brut et un endettement bancaire de Rs 54 milliards, soit le deuxième secteur le plus endetté après la construction, essuie un Double Whammy. En attendant la prochaine réunion de l’Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG) aux Seychelles au plus tard en septembre prochain, avec le sort du Mutual Evaluation Report contesté par Maurice et la menace de Downgrading de Maurice, le secteur des services financiers est confronté à une autre épreuve. En effet, la récente inclusion de Maurice dans la liste des « High-Risk Jurisdictions » suscite de graves appréhensions parmi les opérateurs du Global Business Sector, notamment pour ce qui est des Dealings avec l’Inde. D’ailleurs, en fin de semaine, le Global Finance Mauritius a écrit officiellement au ministre des Services financiers Sudhir Sesungkur, pour que le gouvernement sorte de sa léthargie, compte tenu des gros risques pour ce pilier économique.

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Dans une correspondance adressée au ministre Sesungkur et daté du 5 juillet, Samade Jhummun, Chief Executive Officer de Global Finance Mauritius, lance un véritable cri de détresse quant aux répercussions sur le business en Inde de l’inclusion de Maurice dans la liste des « High Risk Jurisdictions ». D’entrée de jeu, Global Finance Mauritius attire l’attention sur le fait que dans cette liste dressée par des « global banks acting as custodians », Hong Kong, la Suisse, le Luxembourg et Singapour n’en font pas partie.

Au vu de ce développement, le Securities Exchange Board of India (SEBI) imposera une Enhanced Due Diligence pour les juridictions dans cette liste, soit du seuil de 25% à 10%. Dans la presse indienne, ce point de vue est ventilé à l’effet que « it is going to be tough for the foreign institutional Investors from 25 destinations including Mauritius and China, as the finance ministry has come up with stricter KYC norms for such investors and has restricted beneficial ownership of NRIs and persons of Indian origins to 10 per cent ». Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la politique des autorités indiennes en vue de lutter contre le Money Laundering ou encore le Round-Tripping.

L’une des premières appréhensions évoquées dans le Global Business Sector à Maurice est que « investors and Beneficial Owners (BO) investing towards India through Mauritius will be subject to scrutiny while Non-Resident Indian (NRI) and Person of Indian Origin (PIO) to new hurdles whilst setting up funds for trading on Indian Exchanges ». Cette lettre met aussi en exergue les dispositions pour les Requirements of Foreign Portfolio Investors (FPI) Category I, II and III émises par le Securities Exchange Board of India (SEBI).

Analysant ces nouvelles contraintes imposées par SEBI, Global Finance Mauritius note que « what is more alarming being that existing FPI structures not in conformity with the requirements henceforth should not create fresh position at the end of expiry of derivative contract of April 2018. Further, these FPIs are given time of six months from the date of SEBI’s circular to change their structure or close their existing position in indian securities market ».

Dans la conjoncture de plus en plus astreignante, l’appel des opérateurs dans le Global Business Sector est que vu l’enjeu du secteur financier « an immediate action from the government is much appreciated to avoid investors redomiciling elsewhere and for the betterment of the industry ».

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