ÉCONOMIE: L’urgence d’une croissance stable

L’économie a occupé une place prépondérante dans le discours-programme du gouvernement pour la période 2012/2015. Dans son intervention, la présidente de la République par intérim s’est appesantie sur l’importance d’une croissance économique stable pour assurer la prospérité de la nation.
« Key to quality of life is economic prosperity for all. A prosperous nation is underpinned by expectations of promising and stable growth rates. Government has successfully achieved this combination to date despite the recent dramatic turmoil in the major economies of the world », a fait ressortir Monique Ohsan-Bellepeau en soulignant l’importance pour Maurice d’opérer un shift de la dépendance sur l’Europe.
Au chapitre économique pour les années à venir, le gouvernement prône le développement de l’ocean economy avec l’exploitation des richesses dans la zone économique exclusive de Maurice couvrant une superficie de 2,3 millions de kilomètres carrés, soit la superficie combinée de la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Grande-Bretagne.
– Ocean State : le gouvernement s’engage à mettre en valeur au cours des dix prochaines années le potentiel d’une ocean economy, dont la contribution au PIB pourrait être conséquente avec l’exploitation des ressources dans les eaux, sur le lit et dans le sous-sol de la ZEE. Pour atteindre cet objectif, le Mauritius Oceanographic Institute sera appelé à assurer le leadership pour tracer la voie avec des travaux de recherche majeurs aussi bien que l’élaboration de l’encadrement légal et régulateur nécessaire.
Après l’accord intervenu avec les Seychelles sur l’extension du Plateau Continental, le gouvernement envisage de soumettre de nouvelles requêtes aux Nations unies par rapport à d’autres régions du Continental Shelf de Maurice, dont les Chagos.
– Économie : institution d’une National Strategic Transformation Commission pour la remise à jour de la Vision 2020, une politique prudente de gestion financière dans la conjoncture internationale difficile, réduction du niveau de la dette publique par rapport au PIB, soit de 64 % en 2005 à 54 % actuellement pour descendre à 51 % en 2015, rationalisation des corps para-étatiques et des State Owned Enterprises, regroupement des instituts de recherche académique d’ici la fin de 2013 sur la base de ce qui a été réalisé avec la rationalisation dans l’industrie sucrière ;
– Investissements : tout en se félicitant d’avoir pu attirer depuis 2006 davantage de Flow Direct Investment (FDI) que durant ces 40 dernières années, le gouvernement confirme son intention d’assurer le financement de projets d’infrastructure avec cette nouvelle formule et prévoit que 10 % des besoins de financement du Public Sector Investment Plan (PSIP) seront assurés par le FDI d’ici 2015.
– Emploi : mise à exécution du Decent Work Programme, formation et possibilités de formation et d’embauche sous le National Youth Employment Programme, encouragement à l’emploi vert, transformation des Employment Information Centres en pôle d’emplois, amélioration de l’espace pour le secteur des PME, une nouvelle stratégie de formation, un Skills Pledge avec l’engagement des employeurs pour le financement de programme de formation continue des salariés ;
– PME : plan d’action pour une évaluation des Schemes dans ce secteur, révision de l’encadrement légal pour la modernisation du secteur des coopératives et extension des facilités de Fair Trade Certification aux coopératives ;
– Tourisme : trois fronts, soit l’attraction, la visibilité et l’accessibilité, pour insuffler un nouvel élan à ce secteur économique, renforcement de la sécurité dans les hôtels, système de Rating pour les établissements hôteliers, restructuration de la Mauritius Tourism Promotion Authority et un Eco-Labelling Standard ;
– Services financiers : diversification des destinations et des produits pour promouvoir Maurice en tant que Value Addition International Financial Centre, exploitation du potentiel de développement en Afrique et promotion de Maurice en tant que centre international d’arbitrage ;
– Secteur manufacturier : une Cluster Approach pour le secteur, qui fait face à un urgent besoin de rééquilibrage des marchés d’exportation, introduction d’un Industrial Productivity Enhancement Programme en vue d’accroître la productivité, élaboration d’un Industrial Technology Plan, révision de la stratégie d’exportation, ouverture de parcs technologiques, notamment dans les filières pharmaceutiques, des Medical Devices, du génie de haute précision, nouvelle stratégie de promotion industrielle et célébrer les champions de l’excellence dans la manufacture ;
Coopération régionale : accroître les investissements transfrontaliers, création de zones économiques spéciales dans les pays voisins et amélioration de la desserte aérienne avec l’Afrique.

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