ÉCONOMIE OCÉANIQUE : « Ce secteur peut faire de Maurice un pays hautement développé » a rappelé Navin Ramgoolam

L’économique océanique réunit toutes les conditions pour permettre à Maurice de passer dans la ligue des économies hautement développés, a soutenu le Premier ministre, Navin Ramgoolam, à l’ouverture du symposium national sur l’économie océanique ce matin Swami Vivekananda International Conference Centre. Ce dialogue national présidé par l’ambassadeur de Maurice auprès des Nations unies, Milan Meetarbhan, contribuera à la préparation d’une feuille de route pour le développement de l’économie océanique dans la zone économique exclusive de Maurice d’une superficie de 2,3 millions de km carrés qui inclut les 396 000 kilomètres carrés du plateau continental cogérés avec les Seychelles.
Le Premier ministre a, dans son intervention, rappelé que l’économie océanique a déjà été évoquée par sir Seewoosagur Ramgoolam. Cependant, soutient-il, c’est à son arrivée pouvoir qu’il a commencé à traduire ce projet dans la réalité. Il a rappelé avoir créer l’Institut océanographique mauricien qu’il avait placé sous la responsabilité de Mohamed Vayid. Le programme gouvernemental 2012-2015 accorde une place importante à l’économie océanique qui a la vocation de devenir un pilier économique de Maurice.
Le Premier ministre s’est longuement appesanti sur le potentiel de développement des ressources disponibles non seulement au niveau de l’océan mais également dans les fonds marins et le sous sol des océans. Il a évoqué le travail abattu par le Mauritius Oceanographic Institute au niveau de la recherche océanique et les percées observées au niveau médical, entre autres.
Toutefois, le PM a fait ressortir que la connaissance en matière de potentiels océanographique est encore infime. C’est la raison pour laquelle l’économie océanique doit intéresser particulièrement les jeunes. Ce sont eux qui bénéficieront des résultats des recherches et seront partie prenante de son développement.
Navin Ramgoolam a souligné que dans le but de suivre de près ce dossier, il a créé dans son ministère une unité consacrée à l’économie océanique. Il a annoncé l’institution d’une task force consacrée à ce dossier. Ce groupe de travail réunira les représentants des ministères, les ONG et les représentants du secteur privé, entre autres. Dans le but de suivre tous les développement en cours dans le monde au niveau des recherches océaniques, le Premier ministre a annoncé la nomination de Milan Meetarbhan, ambassadeur de Maurice auprès des Nations Unies, comme son envoyé spécial pour toutes les questions touchant les développements océaniques.
L’économie océanique a tout le potentiel nécessaire pour permettre à Maurice d’entrer dans la ligue des pays à revenus élevés, a dit le Premier ministre. Selon lui, le projet de développement dans ce secteur doit se faire sur une base de Public/Private Partnership. Il a invité les entrepreneurs mauriciens à investir dans les recherches océaniques. Il a aussi souhaité un développement intégré dans ce domaine. Cela devrait se faire dans l’esprit de la démocratisation de l’économie de manière à ce que les développements ne profitent pas seulement à un petit groupe mais à la population toute entière.
Le Premier ministre a annoncé le lancement à court terme de deux projets, le petroleum hub et l’exploitation des eaux froides des profondeurs océaniques pour les besoins de la climatisation.
Pour sa part, Milan Meetarbhan a souligné l’importance des océans pour les petits États insulaires en développement. « Mauritius like other SIDS has always had a fishing industry. We have been aware of the importance of maintaining our lagoons for tourism and in more recent years talked of Seafood hub but we can now move to next step. We can now talk of an integrated approach to developing an Oceanic Economy that encompasses all ocean related industries and services, existing ones and new ones that we still promote », a-t-il dit.
L’objectif du dialogue national sur l’économie océanique, qui s’échelonne sur deux jours, est d’encourager une large participation publique à l’adoption d’une feuille de route sur l’économie et d’évaluer le potentiel commercial des activités océaniques traditionnelles, émergentes, ainsi que les nouveaux secteurs et les industries associées à l’océan. Parmi les industries océaniques ayant un grand potentiel de développement figurent l’aquaculture marine, les fermes de poissons, l’industrie des algues, la culture des perles, le traitement des produits de mer, le tourisme océanique, l’énergie marine renouvelable, la biotechnologie marine et les produits-bio, le dessalement de l’eau de mer, l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, l’encadrement politique légal et institutionnel, la formation des ressources humaines, le développement d’une vision du développement durable de l’économie océanique conformément à l’esprit Maurice île durable (MID)
Les organisateurs s’attendent à ce que la conférence crée les conditions nécessaires pour un processus de conscientisation nationale sur le potentiel considérable de l’économie bleue en tant que génératrice de croissance et de création d’emplois et attire l’attention sur le développement rapide des secteurs prometteurs.
Des conférenciers de réputation internationale venant de la Banque mondiale, des institutions de recherches internationales et des CEOs des compagnies locales dont SAPMER et le groupe IBL prendront la parole.

- Publicité -
EN CONTINU ↻

l'édition du jour

- Publicité -