ÉCURIE GILBERT ROUSSET : Albert Mooney avec la manière

Si, sur le papier, elle avait de belles cartes à abattre dimanche dernier, l’écurie Gilbert Rousset n’a finalement eu que la victoire d’Albert Mooney à se mettre sous la dent au contraire de son jockey Johnny Geroudis qui, fort de ses victoires sur les pick-up rides obtenus du côté de l’écurie Vincent Allet, est reparti de l’hippodrome avec trois victoires dans son escarcelle. L’espoir est permis pour le Sud-Africain qui ne se retrouve désormais qu’à six longueurs de Robbie Burke qui reprend du service, mais chez l’écurie Gujadhur. Au classement des écuries, pas de gros changements à signaler si ce n’est que la bande au tandem Gilbert Rousset-Soodesh Seesurrun conserve son fauteuil de leader mais elle devra tout de même compter jusqu’au bout avec l’écurie Foo Kune qui reste au contact et Merven qui, même si elle accuse un retard plus conséquent, n’a pas encore dit son dernier mot.
Battu dans des circonstances discutables sa dernière sortie, Albert Mooney s’est brillamment racheté dimanche dernier dans La Banque des Mascareignes Corporate Banking Cup en reléguant son plus proche poursuivant à plus de 2L. Le fils de Captain Al qui, pourtant, abordait les 1650m pour la première fois de sa carrière, ne donna aucune chance à ses rivaux pour triompher dans un style qui en dit long sur ses réelles aptitudes. Contrairement à sa dernière incursion, la monture de Geroudis eut un parcours en or côté corde et dès qu’il passa à la vitesse supérieure, ses adversaires n’eurent que les places à se disputer. « I’m still shocked how he got beaten last time. He is a young horse and he has only reproduced what he has showed at track work in the morning », devait déclarer d’entrée de jeu Johnny Geroudis. « We went a little bit to the deep end with the 1650m but at the end of the day, he showed what a real classy horse he is. I’m very impressed by the way he won. He is still a young horse that is still looking around and not focusing on his job which is actually quite fine for me (laughs). But he is a nice individual for whom the future looks bright here », n’a pas manqué de dire le Sud-Africain. Concernant le déroulement de la course, notre interlocuteur dira que « I had a plan to the effect that if no one wanted to go, to dictate my own pace. I thus waited a little bit. Once he got cover, he dropped the bit completely and in the back straight, I was pushing him just to keep his position. But still he showed how good he is », a davantage commenté Geroudis qui estime qu’Albert Mooney «can further improve ».
Dans sa déclaration d’après course, Gilbert Rousset a donné les raisons qui, selon lui, sont à la base de la défaite de son poulain face à Valere la dernière fois. « Je pense qu’on avait peut-être adopté la mauvaise tactique ce jour-là dans le sens qu’on savait que Valere allait courir devant. On croyait sincèrement qu’on pourrait suivre en seconde position. On est donc tombé d’accord pour bounce le cheval mais après on s’est rendu compte qu’on a été piégé. Le cheval n’a jamais drop the bit et il a tiré pendant toute la descente. Dans la ligne droite, il est, selon le langage local, “mort dan la main” », a expliqué l’entraîneur. « Après cette course, il avait bien progressé. Sur la base de son galop qu’il avait fait durant la semaine, on était très confiant en une victoire de sa part », a-t-il pousuivi.
On croyait que la victoire d’Albert Mooney n’était qu’un avant-goût de ce qui allait venir par la suite dans la Coupe d’Or mais Intercontinental tomba les armes à la main dans une course dont la physionomie de la course fut loin d’être à son avantage. Mais fidèle à son habitude, le vainqueur de notre dernier Ruban Bleu mit tout son coeur pour briguer le deuxième accessit à la grande satisfaction de son jockey. « I can’t complain. He ran a courageous race. Tales Of Bravery, on the mile, was by far the best horse in the field », a déclaré Johnny Geroudis. A la question de savoir pourquoi sa monture donnait l’impression de ne pas avoir toutes ses aises dans le parcours, Johnny Geroudis devait déclarer: « We’ve gone over the Tote, the Maiden Cup and then we brought him back on a 1850m. You can’t expect him to travel like a miler. In spite of this, he proved how good he is. »
Invité à commenter la performance de Kite Surfer, la cravache sud-africaine s’est dit très deçu de sa performance. « He couldn’t lead but this is no excuse to his bad performance. He stopped completely in the home straight. I think we should go back to the drawing board and see what went wrong. » A noter que Kite Surfer termina à 7,80L de l’impressionnant Sheriff Marshall dans ce que Geroudis qualifie volontiers comme « his worst race since he is in Mauritius. ».
S’il est d’avis que le kilomètre est trop court pour les réelles aptitudes de Red Lotus, la cravache d’or 2012 pense que Halabaloo fera mieux sur un parcours réduit. « I think the 1850m is a little bit too far for him. He came out of the gates quite quick but lacked that little extra. I think the mile will suit him better. »
Avec six longueurs de retard à quatre journées de la fin, Johnny Geroudis pense que le coup est jouable mais ne s’est pas aventuré à dire davantage, histoire de ne pas se mettre la pression.

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