ÉCURIE GUJADHUR : A very proud moment for me, a déclaré Damien Oliver

L’écurie Gujadhur et son jockey Damien Oliver ont frappé fort samedi dernier en s’adjugeant quatre victoires, dont l’épreuve phare, le Trophée du Bicentenaire du MTC. Un quadruple qui relance la casaque bleu électrique et écharpe rouge dans la course au titre. Quant à Damien Oliver, dont toutes les victoires portent sa marque, il a démontré que sa réputation n’est plus à faire et qu’il reste un des meilleurs jockeys à avoir monté au Champ de Mars.
« A very proud moment for me. » C’est en ces termes que Damien Oliver a qualifié cette journée faste lorsque nous sommes allés à sa rencontre à sa sortie de la jockey’s room samedi après-midi. « It was a very exciting day, especially winning the feature race, a Group 1. To win four races on the big day is I said a very proud moment for me. Thanks to the Gujadhur stable whose hospitality has been first class since I’ve been here », a-t-il déclaré avec beaucoup de modestie.
Homme de grandes occasions, avec plus d’une centaine de Groupe 1 à son actif, Oliver se dit très honoré d’avoir remporté son premier Groupe 1 à Maurice. « It’s another one I’m adding to my career and I can tell you it’s really a good feeling. Bulsara is a classy individual and you’ll have to respect him in any big race he will step in here in Mauritius », a-t-il affirmé.
Nous commentant cette course, la cravache australienne devait déclarer qu’il était confiant dans les chances de Bulsara mais qu’il craignait beaucoup Tales Of Bravery. « Robbie Burke’s horse was down 2kg in the weight from last time and this was a matter of concern. But I think the distance probably suited my horse better than his », a-t-il soutenu. « Coming at the turn, I was a little bit held up for a run. Robbie Burke and Johnny Geroudis were jockeying for position. I thus had to wait for them to open up. I eventually opted for the gap on the inside and Bulsara did it all by himself. » Damien Oliver n’a pas tari d’éloges sur ce coursier à qui selon lui on doit donner un « very good chance  » dans le Maiden.
« A match for Tales Of Bravery au-delà de 1600m »
Pour Ramapatee Gujadhur, Bulsara avait positivement sa chance samedi dernier sur ce qu’il a démontré depuis son arrivée chez nous. « Il avait gagné la Duchesse dans un très joli style. Par la suite il avait couru la Coupe du Cent-Cinquantenaire où même s’il s’était fait battre par Albert Mooney, il avait été impressionnant au finish. J’avais déjà déclaré que, pour moi, Tales Of Bravery est le meilleur cheval à Maurice sur 1600m. Au-delà de cette distance, je pense que Bulsara is a match for him », a déclaré l’entraîneur. « On est en train de le ménager et sa prochaine course sera le Maiden. Il ne va certainement pas courir le Tote. Ce n’est pas facile pour un cheval de 7 ans », a fait comprendre M. Gujadhur. Selon lui, le Maiden sera une course très disputée avec quelques bons chevaux sur la grille de départ et il faudra aussi compter avec le facteur chance pour l’emporter.
Le festival de l’écurie Gujadhur avait débuté avec Van Der Scaler qui s’était adjugé la deuxième épreuve au terme d’une ligne droite de toute beauté. Longtemps aperçu dans les derniers rangs, ce coursier a tiré profité du train d’enfer imposé à la course pour faire parler sa belle pointe de vitesse terminale.  « I think it was a lucky win. There was a strong pace in front and we were lucky to obtain the passage at the right time in the straight », a commenté Damien Oliver. « He seemed to have enjoyed the trip and I think it’s the way he should be ridden », a-t-il ajouté.
« Bastille Day ne tiendra pas beaucoup de courses »
Le doublé intervint par l’entremise de Bastille Day qui causa une petite surprise dans la cinquième épreuve. Coursier aux pieds délicats, le fils de Var retrouva toutes ses sensations pour s’imposer dans le style qu’on lui connait. « Bastille Day est un cheval qui a des pieds très délicats quoique Alec s’est bien occupé de lui. Le Français Guy l’a examiné il n’y a pas longtemps et il est arrivé à la conclusion que le cheval ne tiendra pas beaucoup de courses. En sus de cela, quand Damien l’a monté jeudi matin pour son spurt, il m’a dit qu’il n’est pas impossible que le cheval souffre aussi de son dos. Alec n’était pas là et c’est Vicky Ruhee qui s’en est occupé et à qui je dis un grand merci. Cela dit, je pense qu’à son meilleur niveau, Bastille Day a la pointure d’une telle épreuve », a expliqué Ramapatee Gujahdur.
Pour Damien Oliver, Bastille Day est ce genre de coursier qui ne montre pas grand-chose à l’entraînement mais qui en course se surpasse. « We saw it as despite a lack of pace in the race, he was able to finish strongly. »
Le quadruple est intervenu dans l’épreuve de clôture lorsque Oliver nous gratifia d’une autre belle monte en menant le jeune Tiger Island à la victoire à la force de ses poignets. Pourtant, ce n’était guère gagné d’avance. « He suffered a bad interference midway and that could cost him the race. Fortunately he overcame that beautifully and was to his credit, gave the best of himself to arrive in time. » L’Australien est d’avis que Tiger Island en a encore sous les sabots et qu’il est capable de ramener d’autres victoires d’ici à la fin de la saison.
« En contact avec Holland depuis l’année dernière »
Avec le départ de Damien Oliver qui nous quitte dans deux semaines, l’écurie Gujadhur a jeté son dévolu sur Daryl Holland pour défendre ses couleurs pour le reste de la saison. Ramapatee Gujadhur a tenu à expliquer ce choix. « J’étais déjà en contact avec Holland depuis l’année dernière. Il avait déjà signifié son intention de venir monter pour nous. Heureusement que nous jouissons d’une bonne réputation (rires). Etant donné que Callow voulait revenir après la saison 2012, on avait décidé de continuer l’aventure avec lui. Mais  Callow a eu des problèmes… allons dire de comportement et je ne voulais pas le mettre sous pression. Vous savez, on ne vient pas aux courses pour créer des problèmes. On court pour le public, pour les stakesmoney et c’est pour cette raison qu’on a décidé de ne pas le faire revenir. Je crois qu’on est assez chanceux d’avoir Daryl Holland. Si vous n’avez pas un bon jockey, les autres qui sont sur le marché vous dominent. Il faut avoir un jockey qui peut tenir tête à certaines personnes mal intentionnées…»
Avec l’arrivée de Daryl Holland, il va sans dire que l’écurie Gujadhur veut mettre le paquet dans cette seconde partie de la saison d’autant qu’avec un coursier de la trempe de Bulsara, le Maiden et la Coupe d’Or semblent être des objectifs largement réalisables.

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