Éducation – Éviter le décrochage avec la reprise prévue en août

Le prolongement du confinement pour les étudiants jusqu’au 1er août est un soulagement pour les acteurs de l’Éducation, qui estiment que cela donnera plus de temps pour mieux préparer la reprise dans les meilleures conditions. Toutefois, la continuité pédagogique demeure une préoccupation, et l’objectif premier est de toucher tous ceux qui ne sont pas connectés afin d’éviter le décrochage. Les syndicats ont déjà mobilisé leurs membres à ce sujet. La question des examens reste également à être finalisée avec le ministère de l’Éducation.

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L’école ne reprendra pas en juin, comme certains le pensaient. Les classes resteront fermées au moins jusqu’au 1er août. Ainsi en a décidé le gouvernement dans le sillage du prolongement du confinement. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment procéder pour faire en sorte que les étudiants ne décrochent pas après cinq mois passés à la maison. L’Union of Rectors and Deputy Rectors of State Secondary School a réagi à cette nouvelle donne en demandant à ses membres de réfléchir sur la pertinence de la continuité pédagogique.
Dans la lettre qui leur a été adressée, le président, Preetam Mohitram, considère d’abord la décision de prolongement comme « salutaire », estimant que cela donnera plus de temps pour mieux préparer la rentrée dans les conditions nécessaires en respectant la distanciation sociale, entre autres. Cependant, reconnaît-il : « Il nous incombe aussi la responsabilité de réfléchir davantage sur le sort que réserve le confinement prolongé à nos enfants. Ainsi, une nouvelle culture de l’enseignement doit s’installer. Nous devons sérieusement et sincèrement réfléchir sur la pertinence de la continuité pédagogique et comment nous, en tant qu’administrateurs d’école, pouvons la rendre plus efficace. Il ne faut pas que la durée du confinement conduise à un décrochage important de certains élèves qui n’ont pu être connectés. »
Ainsi, avec la collaboration des « headboys » et « headgirls », les collèges veulent renouer le contact avec ceux qui n’ont pas suivi les cours en ligne. « Il faut ratisser large », dit-il. Dans la foulée, Preetam Mohitram invite également les enseignants à se connecter sur Office 365, où ils ont déjà leurs mots de passe et peuvent connecter des élèves. « Comme je l’ai dit, il y a une nouvelle culture de l’éducation qui doit s’installer. »
En ce qui concerne les examens, le président de l’Union des recteurs affirme que le ministère y travaille et donnera les directives nécessaires. « La ministre a le pouvoir de négocier avec les examinateurs et nous attendons une décision officielle. Il ne faut pas se fier aux messages et dates qui circulent sur certaines plateformes. »
Selon des messages sur les réseaux sociaux, on estime que le deuxième trimestre pourrait débuter le 3 août pour prendre fin le 30 octobre. Le troisième trimestre se tiendrait, lui, du 9 novembre au 18 décembre, avec une coupure de trois semaines pour Noël et le Nouvel an, et la reprise du 11 janvier au 19 février 2021. Les examens nationaux devraient avoir lieu du 22 février au 19 mars 2021, tandis que ceux de Cambridge seraient programmés pour mars-avril 2021. Tout ceci n’a cependant rien d’officiel, faut-il le rappeler.
Au niveau du primaire, Vinod Seegum se dit lui aussi satisfait du prolongement du confinement pour les étudiants. « La santé des enfants et du personnel est primordiale. Si les autorités ont estimé plus prudent de garder les écoles fermées, c’est car on ne savait encore comment cette rentrée allait se faire. A mon avis, il y a un manque de consultations à ce sujet, même si nous avons soumis nos propositions. »
Le président de la Government Teachers Union se penche, lui, pour une priorité accordée aux Grades 5 et 6 en raison des examens à venir. « Les élèves de Grade 5 ont cette année le ‘modular exams’ et ceux de Grade 6 le PSAC. Cela afin de permettre la distanciation sociale. Pour les autres classes, on peut toujours réadapter le programme et les examens. Par exemple, pour cette année, on aurait pu faire les examens de Grades 4 et 5 au niveau interne au lieu de national. »
Comme il l’avait déjà suggéré auparavant, Vinod Seegum souhaite également que le « modular assessment » de Grade 6 soit annulé pour cette année et les questionnaires pris directement avec les examens du PSAC. Il se prononce également pour le « deloading » du syllabus afin de permettre aux élèves de mieux se concentrer. « On aurait pu, pour cette fois, enlever des chapitres dits ‘time consuming’, comme ‘speed’ ou volume. Quitte à les transférer en Grade 7. » D’où la nécessité d’avoir des consultations, dit-il, afin que les enseignants sachent dans quelle direction aller.

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