– Plainte déposée au Registrar of Associations contre le président sortant, qui aurait « modifié » la liste officielle des candidats
– Yayah Parouty : « Il n’y a pas de fraude. Les deux noms qui ont été ajoutés ont été retirés par la suite »
Les prochaines élections pour le renouvellement de l’exécutif de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), prévues ce 17 février, se dérouleront sur fond d’allégations à l’encontre de Yayah Parouty, le président sortant. Des membres de l’exécutif l’accusent en effet d’avoir « ajouté » deux noms à la liste officielle de candidats après la date limite du dépôt de candidatures. Ils ont porté plainte avant-hier au Registrar of Associations. Le secrétaire sortant devait consigner une déposition à la police aujourd’hui au sujet de la disparation alléguée de la liste originale des candidats.
Ce scrutin promet d’être très agité, en raison d’une part de la polémique autour de la liste des candidats, et de l’autre, des relations conflictuelles entre ceux ayant occupé des postes à responsabilités pendant plusieurs années. Deux équipes s’affrontent pour sept sièges (cinq pour les “educators” et deux pour le personnel “non-teaching”). L’une est menée par Yahay Paraouty et l’autre, par Bhojeparsad Jhugdamby, le secrétaire sortant. Selon ce dernier, à la fermeture du dépôt de candidatures, le 2 février dernier à 15h, il y avait 17 candidats sur la liste, soit 15 dans la catégorie “educators” et deux dans la catégorie “non-teaching”. « Ces deux candidats ont donc été élus d’office puisqu’il n’y a que deux sièges réservés pour eux. Mais après le dépôt des candidatures, le président sortant a ajouté d’autres noms dans la catégorie “non-teaching”. C’est un acte illégal et c’est pour cette raison que j’ai porté plainte lundi au Registrar of Associations », explique Bhojeparsad Jhugdamby, affirmant que la liste originale des candidatures aurait disparu dans le dossier “Elections 2018” et qu’il en a informé le Registrar of Associations ce matin. Il s’apprêtait ce matin à consigner une déposition à la police à ce sujet.
Mais Yayah Parouty repousse d’un revers de la main ces allégations de « fraude ». Mais il ne nie pas que deux noms avaient été ajoutés à la liste des candidats pour les sièges de “non-teaching” après la date limite pour les candidatures. « C’est vrai que deux candidatures sont arrivées après la date limite. La question a été discutée lors d’une réunion avec les candidats et la majorité d’entre eux ont dit de laisser l’assemblée générale, prévue avant les élections, prendre une décision. Mais par la suite nous avons retiré ces deux noms », a affirmé ce matin au Mauricien le président sortant. Il ajoute aussi qu’il n’y a « aucune polémique » autour des prochaines élections. « Il y a deux équipes qui s’affrontent dans l’esprit de démocratie, comme cela a toujours été le cas à chaque élection. Mo espere ki bann manb vot enn lekip ki ena bilan », dit Yayah Parouty.
Bhojeparsad Jhugdamb maintient que dans le dossier des élections dans le bureau de l’UPSEE « figure une liste avec 19 noms alors que la liste officielle en contenait 17 ». Depuis plusieurs mois déjà, les relations entre le président sortant et certains membres de l’exécutif ont commencé à se détériorer, au point où certains ont ouvertement contesté son “leadership”, lui demandant de s’en aller dans l’intérêt, disent-ils, « de la bonne marche » du syndicat. « Nous travaillons pour la relève. Nous demandons à nos membres de voter samedi pour un nouveau “leadership” axé sur la transparence et sur la bonne communication », demande le secrétaire sortant.