ÉDUCATION INCLUSIVE—La technologie au service des enfants ayant une déficience visuelle

Un projet pilote sera bientôt lancé à Maurice afin de permettre aux enfants non-voyants et malvoyants d’intégrer les écoles plus facilement, et ce grâce à différents outils technologiques développés spécialement à cet effet. Lord Colin Mackenzie Low, président de l’International Council for Education of People with Visual Impairment, anime en ce moment un atelier sur la question.
A l’initiative de la Global Rainbow Foundation (GRF) et du Mauritius Council of Social Services (MACOSS), Maurice accueille Lord Colin Mackenzie Low pour aider à mieux répondre aux besoins des enfants souffrant de déficience visuelle. L’atelier de travail, qui se tient en ce moment, cadre avec l’EFA (Education For All) Program des Nations Unies. Lord Colin Mackenzie Low a en effet été mandaté par les Nations Unies pour développer une stratégie où l’utilisation des technologies pourrait aider à l’intégration des enfants non-voyants et malvoyants en milieu scolaire.
Lui-même aveugle depuis l’âge de trois ans, Lord Colin Mackenzie Low, qui détient également le titre de Baron Low de Dalston, a eu un parcours brillant. Il a été notamment chargé de cours à la Faculty of Law de l’université de Leeds. Lors de l’ouverture de l’atelier hier, Lord Colin Mackenzie Low a souligné que l’EFA prend des initiatives pour toucher un plus grand nombre d’enfants ayant un handicap. Selon lui, un tiers de ces enfants ne vont pas à l’école. « Des six millions d’enfants aveugles dans le monde, 50% se trouvent dans les pays sous-développés. D’où la nécessité de mettre en place des facilités afin de leur permettre d’intégrer l’école. » Il a cité en exemple l’utilisation des gros caractères ou encore de matériels pédagogiques en format électronique. « Malheureusement, on note que, dans beaucoup d’écoles, il n’y a pas la volonté d’introduire ces facilités. »
Richard Orme, expert en informatique, a quant à lui développé des technologies visant justement à aider les personnes ayant ce handicap. Il en a fait une démonstration lors de l’atelier. Il s’agira maintenant de mettre ces outils à la disponibilité des encadreurs et les former à cet effet. Le projet pilote cherchera justement à voir les retombées de l’utilisation de ces outils.
De son côté, Armoogum Parsuramen, président de la GRF, a déclaré que Lord Colin Mackenzie Low est « une source d’inspiration grâce à son parcours remarquable ». Il a ajouté que les personnes ayant une déficience doivent avoir les moyens technologiques nécessaires pour progresser. « Le Centre Loïs Lagesse et Lizie Dan Lame font déjà beaucoup pour les enfants ayant une déficience visuelle, mais il nous faut un nouveau dynamisme. » Il a aussi précisé que la GRF n’entend pas ouvrir de nouvelle école, mais qu’elle vient en aide aux Ong.
Pour sa part, Geerish Bucktowonsing, président du MACOSS, a reconnu que les moyens technologiques dans ce domaine sont assez limités à Maurice. « Il nous faut faire un relevé pour savoir ce qui est déjà disponible et comment on peut avancer. » Il est aussi d’avis que le potentiel des personnes ayant un handicap n’est pas suffisamment exploité à Maurice.

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