ÉDUCATION : Indiscipline, la GSSTU dénonce le laisser-aller de certains recteurs

La Government Secondary School Teachers’ Union (GSSTU) souhaite la mise sur pied d’un Disciplinary Committee dans les collèges pour gérer les problèmes liés à l’indiscipline. Selon son président, Vikash Ramdonee, l’absence de décision de certains recteurs fait que la situation empire. Le syndicat se prononce également pour l’inclusion des collèges privés performants parmi les académies et invite la PSSA à redéployer les enseignants de Medco dans les collèges privés. La GSSTU dit également attendre un feedback concernant ses propositions sur le Nine-Year Schooling.
« L’indiscipline dans les écoles relève de l’incapacité de certains recteurs à prendre des décisions appropriées. Parfois, les cas d’agressions ne sont même pas rapportés à la zone et au ministère. C’est pour cela que la situation s’aggrave. » Tel est l’avis de Vikash Ramdonee, président de la Government Secondary School Teachers’ Union (GSSTU) qui a réuni la presse hier, pour commenter l’actualité dans le secteur éducatif. L’indiscipline, ajoute-t-il, a souvent un effet domino et « ce sont les enseignants qui doivent subir les agressions sauvages ».
Le syndicat est en faveur de la mise en place d’un Disciplinary Committee pour gérer la question dans les collèges. Il se prononce également en faveur de la suspension des élèves coupables d’agressions graves. « Ce n’est pas évident pour un enseignant de se retrouver en classe face à son agresseur. Nous disons qu’il faut le suspendre en attendant une décision du ministère. »
La GSSTU est aussi d’avis que le manque d’appartenance de certains enseignants à leur établissement n’aide pas non plus à instaurer la discipline.  Il cible notamment des « Medco Teachers » placés dans différents collèges d’État. « Il y a aujourd’hui quelque 500 Medco Teachers qui ont envahi les collèges d’État. Nous comprenons que leurs collèges ont fermé et qu’on ne peut les laisser sans emploi, mais il faut que la responsabilité soit partagée. La Private Secondary Schools Authority doit également redéployer ces enseignants dans les écoles privées. »
Le président de la GSSTU a également commenté la baisse du niveau des résultats au SC. Selon lui, moins d’élèves ont obtenu de Grade 1 en 2015 car « Cambridge a revu son marking scheme. Aujourd’hui, dans certaines matières, il faut avoir 95 points au moins pour obtenir un Grade 1. Le ministère doit demander des explications à Cambridge pour cela. »
Vikash Ramdonee est aussi d’avis que les enseignants supervisant le « coursework » des candidats aux examens de Cambridge doivent être rémunérés. « Si on paye pour le marking de l’examen écrit, pourquoi pas pour le course work ? »
Concernant le Nine-Year Continuous Basic Education, le syndicat dit attendre une deuxième réunion avec la ministre de l’Éducation à cet effet. « Nous avons soumis nos propositions, nous voulons savoir ce qu’on en a fait. De même, nous notons que le National Curriculum Framework du primaire a été ratifié. Où en est-on avec celui du secondaire ? »
À ce chapitre, la GSSTU est d’avis que les « good private schools of repute » devraient être converties en académies. Selon lui, ces collèges « ont tout à gagner en restant comme collèges régionaux. D’ailleurs, ils ont été privilégiés lors de la réforme Obeegadoo, mais nous ne tolérerons pas cela cette fois-ci. »
Invité à préciser s’il voulait parler du collège du St-Esprit, Vikash Ramdonee n’a pas confirmé, mais a tout de même rappelé que ce collège avait enregistré « 10 lauréats une certaine année suivant la réforme Obeegadoo ». Il ajoute qu’il y a trois collèges privés au total qui pourraient être convertis en académies.
La crainte de la GSSTU : que les meilleurs élèves admis dans les collèges régionaux y restent au lieu de venir vers les académies après la Form III. C’est pour cela, insiste-t-il, que « dans un élan national, les collèges privés doivent entrer dans le système ».
Sur ce même dossier, le syndicat se dit en faveur de l’interdiction des leçons particulières en Form I et « idéalement en Form II ».
Par ailleurs, le syndicat dit surveiller de près le prochain rapport du PRB car « la dernière fois, il y a eu une grosse injustice envers les enseignants du secondaire compte tenu de l’alignement salarial. »
D’autre part, la GSSTU travaille sur un Continuous Professional Development Programme pour ses membres. Un consultant en leadership animera une session de formation le 5 avril prochain au Gold Crest à Quatre-Bornes. Un « Teachers’ Guide for Professional Development » leur sera également remis ce jour-là.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -