Éducation tertiaire : l’UOM diversifie ses cours

– Le CIMA offert pour accroître l’employabilité

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Avec la proclamation des résultats de Higher School Certificate (HSC), l’Université de Maurice (UoM) a organisé tune opération de portes ouvertes à l’auditorium Octave Wiehe, à Réduit de mardi à jeudi. De nouveaux cours ont été présentés aux aspirants étudiants souhaitant opter pour cette institution tertiaire pour leurs études. Ils étaient nombreux à venir s’enquérir du contenu des cours et des possibilités d’emplois. Cette année, les étudiants ont pu postuler pour leurs cours le même jour.

« Ces journées portes ouvertes permettent aux facultés de fournir des informations nécessaires à ceux souhaitant entreprendre des études à l’Université de Maurice », explique le Pro-Vice Chancellor (Planning and Resources), Mohammed Santally. Afin de permettre à l’étudiant de choisir judicieusement les cours qu’il souhaite entreprendre, l’UoM a installé des ordinateurs pour que les étudiants puissent utiliser l’“online toolkit” sur son site Web. « Cet “Online Toolkit” permet aux étudiants d’entrer leurs résultats sur un système qui, par la suite, générera une liste de cours qu’ils pourront choisir », explique-t-il. Selon le vice-chancelier, ce système « fonctionne bien » car les étudiants reçoivent un cours en fonction de leurs résultats et priorités. La nouveauté de cette année, selon Mohammed Santally, est que les étudiants ont pu faire leur demande durant les journées portes ouvertes. Auparavant, les étudiants postulaient à la fin de cette manifestation.
Le nombre d’institutions tertiaires, qui augmente à Maurice, pousse l’UoM à attirer de plus en plus d’étudiants. « Nous projetons d’augmenter un peu plus nos admissions par rapport à l’année dernière. Mais nous n’ignorons pas le fait que le nombre de jeunes terminant leur HSC chute peu à peu », dit-il, ajoutant que ces facteurs ont « un impact sur les admissions ». Par rapport à la révision des critères pour qu’un étudiant puisse être admis à l’université, les exigences de l’UoM ont été revues afin de permettre à plus d’étudiants de suivre les cours. L’UoM veut désormais se focaliser sur le “post-graduate”. D’ailleurs, les frais d’études à ce sujet ont connu une baisse.

Des cours menant à une certification Chartered Institute of Management Accounting (CIMA) – à savoir les “Marketing and Digital Technologies” et le “Digital Marketing”, l’anglais, menant à une maîtrise sur une durée de quatre ans, les “French and Creole Studies”, l’aquaculture, la “Crop Technology” et le “Fashion and Apparel Design” – sont notamment proposés aux futurs étudiants. « On a revu nos cours et ceux qui n’attiraient pas les élèves ont été retirés », avance Mohammad Santally. Qu’en est-il des “mature candidates” voulant reprendre leurs études ? « Nous avons une flexibilité au niveau des conditions à l’admission. Ces conditions sont définies par notre assurance-qualité car nous n’accepterons pas tous types de résultats. Un comité se penche sur la question », dit-il.

Élan d’innovation

Dans son élan d’innovation ainsi que pour permettre aux étudiants de trouver un emploi facilement après leurs études, une certification CIMA et un diplôme en “Management, Accounting and Finance” sont lancés. « L’élève débute ses cours normalement et, en même temps, accumule des exemptions pour la CIMA. Après trois ans et demi, l’étudiant aura trois “case studies” et trois autres papiers à préparer. S’il réussit durant cette période, il n’a non seulement un diplôme, mais possédera également une certification CIMA », explique Vinesh Sannassee, doyen de la faculté Law and Management de l’UoM. La CIMA est une certification reconnue au niveau mondial. « C’est une offre unique au monde », dit-il.
Il est rejoint par Ismail Rahman, Head of Emerging Markets de la CIMA, basée en Afrique du Sud. « C’est une opportunité qui est offerte à l’UoM. Nous avons choisi de travailler avec cette université en raison de sa bonne réputation », fait-il ressortir. La conception de ce cours a duré deux ans. Si ce cours permet à l’étudiant d’obtenir un diplôme académique et une certification professionnelle, Vinesh Sannassee croit qu’en quelque sorte, « cela permettra de lutter contre les problèmes auxquels font face les diplômés » à trouver un emploi. « Si le cours est difficile, l’étudiant sort toutefois gagnant », dit-il.
S’agissant des frais à payer pour ce cours, il faudra débourser Rs 75 000 pour les trois ans. Pour les six derniers mois, les étudiants devront payer 650 livres sterling pour leurs trois papiers et leur “case studies”. Des “crash courses” leur seront offerts par des chargés de cours étrangers.

Pour Vidisha Ramlugun, Head of Department Finance and Accounting, ce nouveau programme est une “less expensive route” pour obtenir une qualification CIMA. Selon elle, de nombreux étudiants qui obtiennent leur diplôme choisissent une qualification professionnelle. De ce fait, pour alléger le fardeau de l’étudiant, la nouveauté est d’offrir un cours permettant d’obtenir un diplôme et une certification professionnelle. « Donner tout l’encadrement aux étudiants est primordial. Nous sommes là pour ça », dit-elle, avant d’ajouter que l’Union des Étudiants offre aussi son soutien.

Ils sont plusieurs conseillers, tous issus de l’UoM, qui ont consacré des journées à donner toutes les explications possibles aux interrogations des visiteurs. Pour Keshav Porahoo, étudiant en deuxième année dans la faculté de l’ingénierie et conseiller, il est très important de savoir cadrer les jeunes pour qu’ils puissent savoir quel cours choisir lorsqu’ils font leur demande. « À l’UoM, nous avons une panoplie de cours offerts par les différentes facultés, d’où sont issus les Student Advisors. De ce fait, ils sont plus aptes à conseiller les élèves compte tenu de leur nombre de points », dit-il. Et d’ajouter qu’un étudiant ayant 36 points se voit conseiller de choisir le meilleur cours. « Un élève qui fait son choix de quatre différents cours doit porter une attention particulière à son nombre de points pour qu’il ne soit pas déçu de n’avoir pas eu le cours souhaité », explique-t-il. De plus, le conseiller prodigue des conseils au niveau des difficultés qu’il a eues dans ses études. Il donne aussi des conseils au niveau de sa prise de décision dans le choix des cours. Il fait ressortir que « nous aidons les étudiants à choisir un cours qui leur permettra d’avoir un travail rapidement ».

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