ÉDUCATION TERTIAIRE—VIJAY APPANAH (LMBS) : « Nous avons les compétences pour attirer les étudiants étrangers »

Le Managing Director de la Law and Management Business School (LMBS), Vijay Appanah, estime que le gouvernement est sur la bonne voie en ce qu’il s’agit du développement de l’éducation tertiaire à Maurice. « Nous n’avions jamais cru qu’on pouvait offrir des cours internationaux à Maurice au coût de Rs 300 000. L’Afrique se développe et a besoin de compétences. Certains pays envoient leurs étudiants en Europe et en Asie, dépendant de leurs moyens financiers. Maurice peut leur offrir une éducation de la même qualité à moindre coût. D’ailleurs, ils sont nombreux, et pas seulement les Africains, mais aussi les Indiens, les Bangladeshis et les Népalais, à étudier en ce moment chez nous », déclare-t-il.
Poonam est Népalaise. Elle suit des cours en “Hospitality and Tourism Management” auprès de la LMBS depuis quelques mois déjà, et ce avec une trentaine de ses compatriotes. Ils sont tous venus à Maurice, estimant que notre pays serait le « meilleur endroit au monde » pour apprendre la gestion des hôtels touristiques « car l’île est très réputée pour son industrie touristique ». Elle reprend : « Les cours sont de bonne qualité et les frais sont abordables. Je suis heureuse ici. Je ne suis pas trop dépaysée car le pays ressemble un peu au Népal », dit-elle. Son compatriote, Ranjit, ajoute que l’hébergement aussi est de bonne facture. « Nous avons seulement quelques petits soucis avec certains jeunes Mauriciens que nous rencontrons dans la rue. Ils nous agacent des fois, surtout lorsque nous sommes en compagnie de Népalaises », souligne-t-il. Malgré cela, il se sent bien à Maurice. « Nous devons travailler et étudier en même temps. Nous le faisons pendant un maximum de 20 heures par semaine. Nous effectuons toutes les tâches », fait ressortir Ranjit, qui déplore cependant que le transport gratuit soit réservé aux étudiants mauriciens. « Cela aurait été d’une grande aide si nous pouvions nous aussi bénéficier de cette facilité », ajoute le jeune Népalais.
A la LMBS, indique M. Appanah, les cours ne sont pas uniquement voués à offrir des diplômes aux étudiants mais aussi à les former par rapport au secteur qui les concerne afin qu’ils puissent trouver des emplois facilement. « A Maurice comme dans d’autres pays, surtout ceux en développement, nous avons besoin de gens compétents dans différents domaines », fait-il ressortir. La LMBS, ajoute-t-il, est d’ailleurs en pleine campagne de recrutement, en Afrique et ailleurs. Son directeur s’est rendu au Nigeria et au Ghana lors de l’année écoulée pour établir les contacts nécessaires dans l’optique de faire de Maurice un « education and knowledge hub ». A ce sujet, il estime que le gouvernement va dans la bonne direction avec sa décision de faire de Maurice un grand centre régional pour l’éducation tertiaire dans cette partie du monde. « De petits problèmes peuvent survenir ici et là, mais nous devons les régler très vite en agissant de manière transparente. Bien encadré, ce “hub” devrait être bénéfique à notre pays », estime notre interlocuteur.
La LMBS a signé, il y a deux mois, un MOU avec l’Institute of Leadership, Entrepreneurship and Development (iLead ) de l’Inde pour des échanges sur les programmes académiques entre étudiants mais aussi entre les conférenciers et les enseignants des deux institutions. Selon M. Appanah, « on ne pourra réussir dans le domaine de l’éducation si on se cantonne dans notre petit pays », avant d’ajouter : « Nous devons travailler avec les institutions étrangères afin de voir plus grand dans le monde. Sans quoi, nous ne bougerons pas. »
La LMBS a été créée en 2010 « avec la vision et la passion d’éduquer les jeunes afin de les rendre plus autonomes ». Elle compte actuellement une centaine d’étudiants.

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