EFFLUVES DU PASSÉ : Le poison du silence

Ne pas révéler le nom du violeur. Le dur parti pris concédé par Anita. Elle a cru protéger sa fille et a appliqué le baume de l’oubli sur l’attentat à la pudeur d’Hannah. Pouvait-elle dénoncer son propre sang et exposer sa fillette de six ans au feu roulant des questions des enquêteurs, des médecins, des hommes de loi, et au regard des autres ? Ce silence est un remède inefficace; le temps n’apaise en rien le mal qui ronge sournoisement sa famille.
Le propos de la mise en scène d’Ashish Beesoondial laisse transparaître l’identité de l’agresseur dans la progression des scènes. Le spectateur la devine par ses empressements à lire une histoire (mentionner Alice aux pays des merveilles n’est pas anodin) ou à jouer avec Hannah dans sa chambre. Des situations suggérées par le texte de Poonam Seetohul, lorsque le prédateur et sa proie disparaissent en coulisses loin du voyeurisme.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -