EGALITARISME OBLIGE, IMPOSONS DES FRAIS DE JUSTICE, calculés en journées de travail ou de revenus

Texte : Les nouveaux frais de la Cour suprême font polémique (Le Défi Plus du 21 juin 2014) Est-ce ainsi qu’on rend notre Justice plus accessible au petit peuple? Ils (ces nouveaux frais) atteindraient Rs 100 000 dans certains cas.
Commentaire : Comme pour les amendes imposées par la Justice (voir le bulletin de  Democracy Watch du 27 mars 2014), cette polémique naissante de frais de justice, pistaches pour les riches, Himalaya pour les pauvres, disparaîtrait comme par enchantement si, au lieu d’en fixer le montant en argent, n’ayant pas la même signification et importance pour les uns, richissimes, et pour les autres, pauvrissimes,  ils étaient établis en termes de journée de salaires ou de revenus journaliers, déclarés à la  Mauritius Revenue Authority. Quoi de plus égalitaire en effet qu’une telle mesure, exigeant toutes proportions gardées, les mêmes sacrifices pour les uns comme pour les autres.
Certes les pauvres paieraient peut être moins que ce que prévoient les nouveaux mais litigieux barèmes de frais de Justice. Mais les riches devraient pouvoir compenser surabondamment notre Justice en quête d’autofinancement. Si, tout compte fait, à la fin d’une année financière, notre Justice coûte plus cher à rendre qu’elle ne rapporte en  revenus sonnants et trébuchants, nous, contribuables et consommateurs, accepterions volontiers de fournir, à notre Magistrature, l’argent nécessaire à son bon fonctionnement, sans devoir exiger des plus pauvres parmi nous qu’ils financent la Justice des riches.

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