EGALITÉ DES CHANCES : La Cour suprême ordonne un nouveau procès Hewlett-Nelson v/s Le Paradox

La Cour suprême, avec pour juge Asraf Caunhye, a renversé, lundi dernier, une sanction prise par le Tribunal pour l’égalité des chances (EOT) à l’encontre de Toolsy Boyjoo, directeur de la discothèque Le Paradox Night Club de Rose-Hill. Celui-ci avait été condamné à dédommager Mme Hewlett-Nelson d’un montant de Rs 50 000 pour lui avoir refusé l’entrée dans sa boîte de nuit parce qu’elle était dans un fautueil roulant. Le juge ne s’est pas rangé à l’avis du président du tribunal, Me. Denis Vellien, et a ordonné un nouveau procès.
L’affaire Hewlett-Nelson v/s Le Paradox Night Club avait fait grand bruit, il y a deux ans, particulièrement au sein de la communauté des citoyens invalides. La démarche de la plaignante fut, en fait, une grande première dans les annales dans la mesure où ce fut une des très rares fois qu’une personne handicapée osait porter en justice ce qu’elle estimait une discrimination en raison de sa condition physique.
Le cas avait en premier lieu été traité par la Commission pour l’égalité des chances (EOC) alors présidée par Me  Brian Glover. Ce dernier avait essayé une conciliation entre la plaignante et le directeur de la boîte de nuit, mais la tentative avait échoué. C’est ainsi que le tribunal intervint en vertu de la section 33 (3) de l’Equal Opportunity Act.
Le litige
Selon Mme Hewlett-Nelson, les faits s’étaient déroulés de la manière suivante: vers 23h, le vendredi 6 janvier 2012, en compagnie de sa famille, elle s’était rendue au Paradox pour passer un bon moment. Cette fois, à sa grande surprise, un agent de sécurité lui en a carrément interdit l’accès parce que, selon ce dernier, elle était dans un fauteuil roulant. Elle a été choquée et s’est sentie terriblement humiliée en présence de vingt personnes et lorsque son époux a demandé à voir le directeur, celui-ci a confirmé que les personnes en fauteuil roulant ne pouvaient entrer. Selon la plainte, « sur un ton arrogant, le directeur a ajouté qu’on pouvait al guett garde si on le voulait au lieu d’avoir à répondre à nos questions ».
Pour la plaignante, représentée par Me Eriksson Mooneeapillay, elle a été victime d’une discrimination condamnée par les lois du pays et qui bafoue les obligations internationales liant la République de Maurice au respect des droits des personnes à handicap.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -