ÉLECTIONS MUNICIPALES — NON-RESPECT DU QUOTA 2/1: Bérenger insiste pour que les sanctions figurent dans la loi

Pour le leader de l’opposition, le ministre des Administrations régionales Hervé Aimée est en train de passer outre un avis du State Law Office (SLO) recommandant un amendement à la Local Government Act afin d’inclure les sanctions qui doivent être prises en cas de non-respect du quota de représentation féminine dans chaque arrondissement pour les élections municipales. Lors d’une conférence de presse hier après-midi, Paul Bérenger a dit compter sur le président de la République pour aborder cette question avec le Premier ministre.
Le Commissaire électoral a eu raison de référer cette question portant sur les sanctions au président de la République, affirme le leader du MMM. Il soutient que c’est Yatin Varma, l’Attorney General, qui a lui-même fait part de cet avis du Parquet. Paul Bérenger a dit son étonnement devant le silence du PM devant ce manque de considération du ministre des Administrations régionales vis-à-vis de ce conseil. « SLO finn dir bizin amenn amandman pou sanz la loi. Navin Ramgoolam nepli ena lotorite pou inpoz Aimée suiv advise SLO ». Le leader du MMM prévient que son parti n’acceptera « aucun nouveau prétexte » de la part du gouvernement en cas de report encore une fois des élections municipales.
Paul Bérenger a également commenté la décision du Directeur des Poursuites publiques de changer l’accusation de meurtre qui pèse contre Sada Curpen en celle de « conspiracy to do harm ». Selon Paul Bérenger la population ne comprend pas cette démarche du DPP et celui-ci a le devoir de donner les raisons qui ont motivé sa décision, d’autant qu’il l’a fait concernant sa décision pour poursuivre Showkutally Soodhun. « Dimounn pa konpran pou ki rezon, ena boukou konfizyon dan zot latet. Eski akoz seki finn arive en Cour pou case Legends Hotel ? Eski DPP nepli ena konfians dan jury ou byin parski lapolis pa finn fer so travay kouma bizin kouma dan case Legends ou byin parski ena dimoun dans biro DPP pa finn fer zot travay kouma bizin ? » s’est interrogé Paul Bérenger, qui qualifie ce changement de « volte-face du DPP ».
Paul Bérenger est revenu hier sur l’échec des dernières négociations entre l’Inde et Maurice concernant le traité de non-double imposition. Il relève que les autorités n’ont émis aucun communiqué à la suite de la dernière réunion de la Joint Commission et qu’aucune date n’a été fixée pour la tenue de la prochaine réunion de cette instance. « Cette incertitude aura un grand impact sur le secteur offshore. La partie mauricienne dans ces dernières négociations a fait preuve d’amateurisme et de naïveté », constate Paul Bérenger.
Selon les observations du leader de l’opposition, il y a à l’heure actuelle « un gros problème entre l’Inde et Maurice ». Mais ce qui a retenu surtout l’attention hier par rapport au volet des relations entre ces deux pays c’est cette révélation du leader du MMM selon laquelle le gouvernement indien aurait fait une « proposition sérieuse » au gouvernement mauricien portant sur un « partenariat au niveau de la région ». Paul Bérenger annonce qu’il donnera les détails de cette proposition de collaboration le moment venu. Mais pour l’heure il affirme que cette proposition « est dans l’intérêt de l’Inde, de Maurice, de Madagascar et de la région » et qu’il y est favorable. Il précise que cette proposition n’a aucun lien avec le traité de non-double imposition ni avec Agalega. Selon le leader du MMM, l’Inde serait agacée par le manque de considération du gouvernement mauricien à sa proposition. « Pa pe pran o serie sa propozision-la. Moman pou vini kot mo pou rant plis dan detay », soutient Paul Bérenger.
Le leader de l’opposition, qui a également commenté le nouveau crime survenu à Rose-Hill – en soulignant que c’est dans sa circonscription – et qui plus est au même endroit en moins deux mois, soutient qu’il y a une « inquiétude profonde » parmi les habitants des Villes Soeurs à cause du manque de sécurité dans le centre ville. Selon Paul Bérenger, il y a une colère grandissante de la population vis-à-vis des autorités municipales, de la police et du gouvernement face à la montée de la violence. « Sa koler-la li zistifye, ne pli ena sekirite dan Rose-Hill avek prostitision, krim, violans », soutient le leader du MMM.

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