ÉLEVAGE D’OISEAUX: Les Ellapen

Samedi dernier, Espace Maison et Jardin organisait son premier Pet show à Forbach. Un mini salon animalier qui a réuni une quinzaine d’éleveurs, de professionnels du toilettage et de produits animaliers. Parmi les participants de l’événement, Yogen Ellapen, un amoureux d’oiseaux qui a présenté au public quelques-uns de ses oiseaux de compagnie. Dans sa famille, cette passion se transmet de père en fils. Nous nous sommes rendus chez lui à Goodlands où nous avons aussi découvert d’autres liens qui l’unissent à son père.
«J’ai toujours adoré les oiseaux. Cette passion m’a été transmise par mon père qui élevait des perruches et des Canaris», dit Yogen Ellapen qui possède une trentaine de ces vertébrés couverts de plumes. L’envie d’avoir un élevage est née lorsque, il y a trois ans, il reçoit d’un ami une paire de perruches comme cadeau de mariage. «L’élevage s’est étoffé au fur et à mesure que j’achetais auprès d’éleveurs mauriciens et salons animaliers», dit le technicien réseau à Mauritius Telecom.
Pendant quelques années, cet habitant de Goodlands s’adonnait à l’élevage de Dalmatiens. «J’en avais une trentaine, mais beaucoup d’entre eux n’ont pas survécu, cela m’a découragé. Il y a trois ans, j’ai abandonné l’élevage des chiens pour me consacrer uniquement aux oiseaux», raconte-t-il.
Dans cette région du nord-est où il réside, le trentenaire marié et père d’un enfant nous invite à visiter son “Birdroom”. Niché au fond de sa cour, celui-ci est composé de plusieurs volières et cages accueillant plusieurs espèces d’oiseaux aux couleurs chatoyantes. Parmi eux, le perroquet gris du Gabon, le Youyou, la perruche omnicolore, le Loriquet arc-en-ciel, la perruche callopsite, le Padda et des Canaris. Si les oiseaux emplissent l’espace de leur chant, on découvre aussi leurs états d’âme. Certains sifflent, d’autres sont plutôt criards, comme le Cacatoès surnommé Albert qui lance des cris stridents quand il est en colère. Si l’on passe un peu plus de temps dans le “Birdroom”, on l’entend qui prononce très bien son nom. Le plus grand bonheur de ce perroquet au plumage blanc et au bec costaud et crochu est d’être perché sur les épaules de son maître. Cela en dit long sur l’amitié qui se noue entre cet homme et son compagnon.
Comme dans la nature, ici dans la volière, les espèces ne se côtoient pas. Une cage est destinée aux Canaris dont on prend plaisir à admirer leurs beaux plumages. En cage, ces petits oiseaux se côtoient gentiment, tout en se nourrissant de graines et d’autres produits végétaux. Chaque espèce a une cage qui convient à sa morphologie. La Perruche omnicolore a un habitacle suffisamment spacieux, comprenant perchoir. Contrairement aux Canaris qui portent un plumage aux couleurs pâles, la Perruche omnicolore est un véritable feu d’artifice de couleurs. Le rouge et bon nombre de couleurs viennent s’immiscer dans sa magnifique parure.
Chez Yogen, beaucoup d’oiseaux y sont nés et font l’objet de soins attentifs. Un abreuvoir est à leur disposition dans chaque cage et l’eau est renouvelée et la mangeoire remplie chaque jour. «Je ne donne jamais l’eau du robinet à mes oiseaux, car elle est chlorée. Tous les jours, je fais bouillir de l’eau», dit-il. Leur alimentation est composée de graines, de “mullets” et de pâtés aux oeufs. Certains se régalent de fruits (sauf l’avocat qui est déconseillé). Alimentation particulière mais aussi surveillance de leur état de santé. «Mes oiseaux sont en bonne santé car la propreté des cages est assurée», dit-il.
Mais en dépit de tout l’amour et des soins que peut leur apporter leur maître, ces oiseaux sont-ils heureux en cage? N’auraient-ils pas préféré voler dans un coin de ciel bleu? Se poser sur les verts feuillages des arbres touffus? Nicher dans un nid qu’ils auraient eux-même construit? À cela, Yogen répond: «Ce sont des oiseaux d’élevage. Certains parmi eux viennent d’ailleurs, par exemple d’Australie. La vie à l’air libre ne leur conviendrait pas, ils mourront, car Maurice n’est pas leur pays d’origine. Et puis, j’ai acheté ces oiseaux pour la reproduction et pour faire grandir la population».
Ainsi, ces oiseaux ont appris à s’adapter en cage ou en volière. Pourvu qu’en échange, le couvert est assuré mais aussi leur bien-être.

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