ÉLEVAGE DE PORCS—REMBOURSEMENT DES DETTES: Les éleveurs réclament un délai de trois ans

Rencontrant la presse ce midi au Centre social Marie Reine de la Paix, les éleveurs de porcs, réunis au sein de la Mauritius Pig Marketing Cooperative Federation, ont remercié le gouvernement, dans le Budget 2016-2017, d’avoir supprimé 50 % de la balance des prêts en souffrance ainsi que les intérêts. Ils réclament néanmoins un délai de trois ans au lieu de la date butoir du 30 juin 2017.
« Nous remercions vivement le gouvernement de l’Alliance Lepep d’avoir, dans le Budget 2016-2017, supprimé 50 % de la balance des prêts en souffrance, ainsi que les intérêts, que nous avons été obligés de contracter sous le Pig Sector Restructuring Programme mis en place par l’ancien gouvernement », a d’emblée déclaré le secrétaire général de la MPMCF, Rajakrishna Pachamootoo. Il était entouré du président de la fédération, Jocelyn Samoisy, et d’autres membres de la coopérative.
« En effaçant ainsi la moitié des dettes des éleveurs de porcs, c’est leur misère que le gouvernement a soulagée », affirme le secrétaire général de la MPMCF.
En effet, à la page 11 de son discours du Budget 2016-2017, le ministre des Finances et du Développement économique a déclaré : « I am also pleased to announce that 52 % of the outstanding balances on loans, together with interest due, which were contracted by pig breeders under the Pig Sector Restructuring Programme, will be waived, if they pay back the remaining balance before 30 June 2017 ».
« Rembourser les dettes avant fin juin 2017 est irréalisable et impossible », affirme Rajakrishna Pachamootoo. Il a expliqué que les éleveurs éprouvent d’énormes difficultés financières à cause du prix trop faible de la viande de porc à Maurice et des difficultés à trouver des acheteurs. « Nous demandons humblement par conséquent au gouvernement d’allonger sur trois ans le remboursement de nos dettes. Ce qui nous permettra d’honorer nos obligations ».
Pour aider les éleveurs de porcs à rembourser leurs dettes, le secrétaire général de la MPMCF préconise que le gouvernement mette une structure adéquate à la Mauritius Meat Authority (MMA) pour acheter leurs animaux, faire la découpe et vendre la viande aux hôtels, aux restaurants et autres boucheries. « Nous pourrions même alors envisager l’exportation car avec la viande de porc se vendant de Rs 20, à Rs 25 la livre, les éleveurs ne pourrons jamais finir avec ces dettes imposées par le Pig Restructuring Committee de l’ancien gouvernement », dit-il.
Les éleveurs de porcs se disent d’autant plus optimistes de pouvoir rembourser leurs dettes s’ils obtiennent « ce petit coup de pouce » supplémentaire du gouvernement, que Maurice importe annuellement pour environ Rs 300 millions de viande de porc. « Le marché est donc là », souligne Rajakrishna Pachamootoo.
Le président de la MPMCF, Jocelyn Samoisy, s’est pour sa part réjoui que sir Anerood Jugnauth ait tenu sa promesse faite durant la dernière campagne électorale menant aux élections générales de décembre 2014 d’aider les éleveurs de porcs. « Li ti dir nou ki li konn nou sitiasion difisil ek ki li pou ed nou si li eli, e li finn tenir so parol ».

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