EMILIEN JUBEAU: Emizibo shares the love

Après Laval Ng l’année dernière, c’est Émilien Jubeau qui signe l’affiche du festival Île Courts 2012. Une nouvelle création du designer pluridisciplinaire qui, pour vivre ses besoins de création, a créé sa boîte, Emizibo Creative Recreation, et qui s’expose sur www.emizibo.com. Une approche vulgarisée à travers sa campagne Share the love, qu’il partage ici avec vous, chers lecteurs.
Pour ne pas faire simple, citons son introduction : “Emizibo is the happy temple where creative recreation lives as an ecstatic spirit, breathed as air while inspiring every move.” Et si vous n’avez pas compris, voilà de quoi rajouter à votre confusion : “Emizibo is a poly-disciplinary multimedia new clear power fun house.” Pourtant, rien de trop compliqué si l’on consent à sortir de la boîte et du prêt-à-penser. Tout comme l’a fait Emilien Jubeau, il y a six ans, lorsqu’il a fait son entrée dans l’espace design.
Depuis, on le retrouve à toutes les sauces : dans celles qui sont les plus piquantes et colorées. Pour les réaliser : un brin de la recette de grand-mère, réarrangée selon les inspirations contemporaines.
Mais la toque ne fait pas le saucier. Définitivement doué et doté d’un esprit ingénieux, Emilien Jubeau s’est appuyé sur les bases existantes pour tout réinventer, hors des paramètres des styles et des genres que l’on connaît. Cette approche artistique non conformiste lui a permis de se signaler comme l’un des plus brillants designers de sa génération, plusieurs catégories confondues.
Griffe.
Revenons à l’histoire de sauces pour rester dans le tempo. Lorsqu’on parle de design, nous voilà lancés dans tous les sens. Il y a eu les vêtements, les t-shirts, les costumes, les créations graphiques, les affiches, les posters, les pochettes, la décoration d’espace, les meubles, les accessoires de maison, les installations artistiques, les espaces d’exposition, les peintures, les décors de scène, les campagnes de sensibilisation, les installations pour pubs et films…
Et nous n’avons pas tout dit. Pas la peine d’élaborer car l’oeil avisé arrive désormais à identifier la griffe Jubeau lorsqu’elle se présente. Elle est colorée, fashion, rebelle, classique, évoluée, mélangée, pop-tribal-écolo, excentrique, osée, pur produit de l’imaginaire. De ses débuts à ce jour, son identité artistique a pris forme et s’est singularisée au point où lui-même ne saurait l’expliquer par des mots. “Se enn stil ki res touzour mari varie. Il se développe constamment. C’est la raison pour laquelle je préfère toujours dire que mon apprentissage n’est pas fini.”
Tourbillon.
Si vous voulez mieux comprendre, allez-y pour une rétrospective en vous asseyant à ses côtés face à son ordinateur pour passer en revue ce qui constitue son portfolio. Happé par ce tourbillon de formes, de contours, de couleurs, de textures, d’ingéniosité artistique, vous finirez certainement par vous demander d’où diable ce rasta au faciès de Fawkes peut bien aller chercher tout cela.
Exactement comme nous nous le sommes demandé après qu’il nous a fait visionner sa page Facebook et son site, www.emizibo.com. Désormais, c’est là qu’Emilien Jubeau s’expose. Une présentation générale en guise d’introduction, suivie de quatre chapitres avec pour thèmes Graphic, Fashion, Interior et Set & Costume. En quelques clics, l’artiste permet de mieux découvrir son oeuvre déclinée en différents domaines. Mordu de design, le disciple de Warhol n’a jamais voulu chercher à se spécialiser, conservant l’option d’intervenir là où il le souhaite. www.emizibo.com devient ainsi l’espace où un trait d’union est placé entre les différents mondes où il évolue et qui restaient jusqu’ici dispersés.
Share.
Il était sans doute temps que l’artiste s’organise de cette manière alors qu’il a lancé sa boîte, Emizibo Creative Recreation. Si le manque de moyens l’empêche de prendre toutes les libertés qu’il aurait souhaité, Emilien Jubeau ne renonce pas à ses rêves et choisit cette orientation pour voler vers eux.
“J’ai des lacunes. J’en ai beaucoup. C’est la raison pour laquelle je travaille vers le perfectionnement.” La création de sa boîte et l’ouverture de son site web sont des étapes vers cette recherche du mieux qui anime le designer. D’autres projets ont été lancés et le plan de travail pour les mois à venir annonce ses grandes ambitions. Pour populariser cette nouvelle approche, il a imaginé la campagne Share the love, par laquelle il partage son travail, sa philosophie, ses amours.
Maintenant que les choses sont claires, une de ses citations, for the road : “Intense stance, The bottom line eats itself endlessly as we grow bound to cycles. Creative Recreation. Mantra to break free. Firm ground I kneel upon to art me. Drive that pumps battery acid up my veins. The why to recycle mechanical into fresh logic. Am possessed by the need to achieve creation. Do you play?”

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