ÉMILY PHILIPS : Sparkling Miss

Vue sur le catwalk de diverses soirées de la mode et aperçue récemment dans une pub télévisée locale, Émily Philips est sans conteste l’un des modèles les plus sollicités du moment. Celle qui compte une dizaine d’années dans le mannequinat et qui a fait ses preuves au concours Miss Mauritius il y a trois ans, se démarque par sa simplicité et sa fraîcheur. À 23 ans, elle rêve de transformer le milieu de la mode à Maurice.
Un sourire accrocheur, des yeux pétillants, un regard attirant, de longs cheveux noirs et ondulés, un maquillage discret. Émily Philips n’est pas de celles qui aiment se pomponner. Son charme et sa beauté naturels suffisent pour qu’elle se fasse remarquer. Ce sont notamment ces atouts qui ont contribué à son succès à Miss Mauritius 2010. Émily Philips avait été élue deuxième dauphine du concours, et première dauphine dans les catégories Miss Talent et Miss Beauté.
Pourtant, personne ne se doutait qu’Émily aurait un jour voulu être Miss Mauritius. De nature timide et réservée, la jeune femme déteste se mettre en avant.
Fierté.
C’est pour vaincre sa peur de s’affirmer et de se surpasser que la jeune femme a souhaité tenter l’expérience. “C’était vraiment énorme car c’était la première fois que je m’étais retrouvée livrée à moi-même pendant dix jours. J’étais loin de ma famille. Il fallait me débrouiller seule.” De plus, raconte Émily Philips, il fallait toujours s’assurer être bien mise et supporter des talons du matin au soir. Sans oublier qu’il était impératif de garder la tête sur les épaules et ne pas se laisser gagner par l’émotion.
Le moment le plus mémorable pour Émily Philips a été son passage sur scène devant le public pour le concours Miss Talent, où elle avait interprété une chanson. “C’était la première fois que je tenais un micro à la main pour chanter. J’avais les jambes qui tremblaient. J’ai senti une montée d’adrénaline. C’est une sensation que j’ai adorée et que je n’ai plus jamais éprouvée.” Lorsque les résultats tombent et qu’Émily est première dauphine dans cette catégorie, elle n’en croit pas ses oreilles. “Je suis restée bouche bée. Quand j’ai réalisé ce qui se passait, j’ai ressenti comme une grande fierté. Surtout parce que j’avais pu surmonter ma peur.”
Succès.
C’est pour ces mêmes raisons qu’il y a une dizaine d’années, Émily choisit le mannequinat comme passe-temps. Elle savait que se lancer dans ce milieu et côtoyer les personnes qui évoluent dans ce domaine l’aideraient à forger son caractère.
C’est sa soeur Kitty, qui est l’un des mannequins les plus connus du catwalk local, qui l’encourage à faire sa première scène de photos. Une initiative qui sera fructueuse. Peu de temps après, Émily est choisie pour poser pour une grande marque de boissons gazeuses. Elle n’a alors que 13 ans. “J’étais tellement timide que j’avais demandé à maman de m’accompagner. Le shooting n’a duré qu’une heure, mais pour moi, c’était le moment de ma vie. Ce fut un truc de ouf de découvrir que ma photo était affichée sur de nombreux panneaux publicitaires de l’île.”
Sans s’en rendre compte, Émily s’est laissée emporter par la vague du succès remporté par cette première publicité photo, réalisée dans le cadre des Jeux des Îles. Elle a enchaîné pub sur pub. Mais avant d’envisager de monter sur un catwalk, la jeune femme a tenu à suivre un cours spécialisé dans le domaine.
Mémorable.
C’est comme modèle pour l’agence Heat qu’elle fait ses débuts pour le Fashion show, organisé par le département de la School of Design de l’Industrial and Vocational Training Board (IVTB) en 2006. “Mon premier catwalk fut mémorable. Avant d’être sélectionnée parmi une quarantaine de mannequins, j’ai dû passer deux castings. Être retenue parmi les plus belles filles de l’agence constituait un grand pas en avant pour moi. Cette expérience m’a permis de réaliser que j’avais du potentiel.”
À partir de ce moment, Émily Philips n’aura pas peur de s’afficher et enchaînera avec beaucoup d’enthousiasme défilés, publicités à la télé et photos. Toujours dans de but de forger son caractère, elle accepte également d’être hôtesse dans des soirées privées. Toutefois, explique la jeune femme, “je ne suis pas de celles qui acceptent de faire n’importe quoi à n’importe quel prix”.
La jeune femme estime qu’il est hors de question de tomber dans la vulgarité lorsqu’on est mannequin. “Ça ne veut pas dire que je ne pose pas en sous-vêtements ou en maillot de bain. La mode, c’est de l’art. Il ne vaut pas la banaliser en étant vulgaire. Le truc est de rester classe, même si on pose en petite tenue.” En étant sélective sur ses choix, Émily confie que “mon visage n’a pas été trop exposé. Ce qui fait que les gens n’en ont pas marre de me voir. Ceux qui veulent réaliser une pub ne veulent pas forcément avoir affaire à un mannequin qui a maintes fois été vu sur les panneaux publicitaires ou à la télévision.”
Freelance.
Cela fait cinq ans qu’elle s’est lancée en freelance. Émily Philips dit qu’elle se sent plus épanouie. “À l’agence, j’étais trop bien entourée. Je me sentais protégée. À un moment, j’ai senti le besoin de voler de mes propres ailes et de m’épanouir.” Elle a récemment été vue au défilé Fashion & Art Party “Fait son cirque” et à la soirée Fashionation, où elle a présenté les créations de la styliste Alexandra Juglall.
L’un des modèles les plus sollicités et les plus en vue du moment, Émily Philips ne souhaite pas seulement faire des séances de photos et monter sur le catwalk. Son rêve est de réaliser des fashion parties, comme celles qui sont organisées à l’étranger. “Il n’y a pas longtemps, j’ai aidé à monter un défilé qui avait accueilli des chiens sur le catwalk. C’était original et ça avait surtout plu à l’assistance. Je veux venir avec de nouvelles idées afin de transformer le monde de la mode à Maurice.”

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