En Afrique subsaharienne, la croissance pourrait stagner autour de 4,6 % avant de se hisser à 5,1 % en 2017

Les consommateurs auront bien des difficultés à s’approvisionner en légumes au marché durant les deux prochains mois après les dégâts causés aux plantations à travers le pays par les vents et les pluies associés au cyclone Bansi.
« Nous sommes dans une situation difficile », lance Kreepalou Sunghoon, dirigeant de la Small Planters Association (SPA), qui estime à 60 % les dégâts causés par le passage de Bansi aux plantations des légumes dans le nord de l’île. Beaucoup de planteurs ont ainsi perdu leurs investissements. Selon lui, ce n’est pas avant un mois que les lianes telles que la calebasse, la pipengaille, le margoze et autres vont reprendre leurs forces. Quant à la pomme d’amour, la carotte, le chou-fleur et autres, il faut attendre environ deux mois. « On manquera de légumes au marché et certains étals seront vides pendant les prochaines semaines », ajoute-t-il. Quant aux prix, ils ont déjà grimpé par rapport à ceux affichés à la fin de l’année dernière — avec la pomme d’amour se vendant à Rs 150 le kilo, la bringelle à Rs 50, le chouchou à Rs 40 et le giraumon à Rs 40. Les légumes fins, eux, sont introuvables. La SPA demande au gouvernement un soutien technique et financier sous forme de prêts à faible taux d’intérêt pour permettre aux planteurs de redémarrer leurs activités. Une lettre a été adressée dans ce sens au ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun.
Grand planteur de profession, Kritanand Beeharry, dit ne pas connaître la superficie ni le nombre de planteurs qui ont investi dans les cultures vivrières. « On ne sait pas quelle quantité de légumes seront acheminés au marché durant les prochains jours. Les prix seront alors déterminés par l’offre et la demande », souligne-t-il, avant d’ajouter : « C’est sûr et certain que les consommateurs vont souffrir durant les deux prochains mois, en termes de qualité, de quantité et aussi de prix des légumes au marché. »
Tôt ou tard, dit-il, il faudra importer des légumes de l’étranger, comme cela a été le cas dans le passé. « Mais, il faut d’abord mener une étude approfondie en vue de connaître le volume de légumes dont on a besoin pour faire face à la situation afin de ne pas faire dégringoler les prix des légumes locaux. Car les planteurs ont besoin d’un bon prix pour qu’ils puissent récupérer, serait-ce qu’une partie de leurs investissements afin de pouvoir relancer la production dans les semaines à venir », fait-il ressortir. M. Beeharry est d’avis qu’il faut importer des légumes frais pour nourrir la population, « pas pour faire baisser les prix ». « Surtout, ne pas faire la même erreur que dans le passé, quand l’on avait importé 20 000 tonnes de légumes frais qui ont été jetés, par la suite, faute de consommateurs », lâche-t-il. Ce planteur estime également qu’il faut surveiller de près les normes phytosanitaires « et ne pas juste se contenter d’en importer ». Il craint que de nouvelles maladies ne soient introduites dans le pays à cause de lacunes au niveau phytosanitaire.

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