ÉNERGIE : Une réduction du tarif de l’électricité n’est pas à l’agenda, a déclaré Collendavelloo

Intervenant au Sofitel Imperial Hotel, à Flic-en-Flac, à l’ouverture d’un atelier consultatif de deux jours sur le “Long Term Energy Strategy, Renewable Energy and Energy Efficiency Master Plan 2016-2030”, le ministre de l’Énergie et des Services publics Ivan Collendavelloo a insisté qu’il n’y aura pas de réduction du tarif d’électricité. Il a cependant souligné que les coopératives et les petits planteurs auront un rôle clé à jouer dans la promotion des énergies renouvelables.
« Nous avons été chanceux d’avoir bénéficié jusqu’ici de prix de pétrole qui ont fluctué vers le bas. Mais ces prix sont déjà en train d’augmenter. C’est pour cette raison qu’une réduction du tarif d’électricité à Maurice n’est pas à l’agenda ! », a insisté le ministre de l’Énergie et des Services publics Ivan Collendavelloo comme pour répondre à tous ceux qui réclament une réduction du prix de l’électricité dans le sillage de la baisse du prix du pétrole sur le marché mondial. « Ce n’est pas parce que je suis un sadique – et je ne suis pas un sadique –, mais parce que je ne vais pas hypothéquer notre avenir par des emprunts inconsidérés. Notre priorité n’est d’investir dans de nouveaux projets, d’assurer la sécurité énergétique de notre pays »,a-t-il poursuivi.
« Nous ne voulons pas que le pays vive dans le doute par rapport à notre approvisionnement en énergie. Rien ne nous détournera de cet objectif ! » a martelé Ivan Collendavelloo à une bonne centaine d’acteurs du secteur énergétique, dont des parlementaires, des cadres du gouvernement, des représentants d’Ong, des universitaires, des producteurs énergétiques indépendants, des petits producteurs d’électricité, des fournisseurs d’énergies renouvelables et services d’efficacité énergétique, ainsi que des représentants des coopératives et des planteurs.
« Comment allons nous atteindre cet objectif ? » s’est demandé le ministre. Il s’est ainsi d’abord félicité d’avoir mis sur pied la Mauritius Renewable Energy Agency (MARENA). « Toutefois, la MARENA doit prendre en compte les directives du ministère sur la Medium Scale Distributed Generation (MSDG). Le président de la MARENA doit considérer comme hors sujet toute tentative d’un membre de questionner la politique décidée par le ministère. Et au cas où un conseil irait à l’encontre des directives du ministère au CEB, ces directives primeront sur ce conseil », a-t-il insisté.
Ivan Collendavelloo s’est ensuite aussi félicité d’avoir introduit « un élément de transparence » dans le secteur de l’énergie. « Contrairement à l’ancien système opaque des projets non sollicités, nous avons choisi un système d’appel d’offres plus transparent pour encourager la compétition dans le secteur de l’énergie dans l’intérêt du pays et des consommateurs avant tout », a-t-il dit. « Enfin, troisièmement, nous avons fortement plaidé et recommandé l’équité et la justice à tous les niveaux », a poursuivi le ministre. « Je le dis haut et fort : l’investissement dans les énergies renouvelables ne doit pas se faire au détriment des petits consommateurs. Je vais personnellement veiller et m’opposer à toute tentative de mettre des coûts et des risques cachés sur le dos de la population. Je demande à la MARENA de veiller au grain et de résister toute tentative, de quelques bords qu’elle vienne, de contourner les directives du ministère », a-t-il martelé.
Ivan Collendavelloo a auparavant donné les détails des projets approuvés par son ministère et le CEB dans le domaine des énergies renouvelables. Parmi les nouveaux projets à l’étude, le ministre a cité un projet de marémotrice australienne. L’orateur a également  affirmé que les sociétés coopératives et les (petits) planteurs joueront « un rôle clé » dans la production d’énergies renouvelables. « Mais strictement sur une base compétitive. À moins que vous n’arriviez à convaincre les participants à cet atelier que les alternatives sont fiables », a-t-il lancé aux coopérateurs présents.
Rappelons que cet atelier est une initiative conjointe du ministère de l’Énergie et des Services publics, du Programme des Nations Unies pour le Développement, et de l’Agence française du développement (AFD). Les recommandations et les  observations des consultants qui travaillent sur les Master Plans 2016-2030 seront présentées aux participants et discutées. Ces derniers sont appelés à donner leurs points de vue, lesquels seront ensuite inclus dans les recommandations finales avant la finalisation du Master Plan. Trois documents font l’objet de discussions : le “Long Term Energy Strategy and Action Plan”, le  “Renewable Energy Master Plan” et un “Energy Efficiency Master Plan 2016-2030”.

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