ÉNERGIE VERTE : Chez Terragen Ltd, la réutilisation de la paille de canne à l’étude

Un projet de meilleure utilisation de la biomasse pour la production d’énergie a récemment vu le jour à l’initiative de Terragen Ltd, qui expérimente en ce moment la réutilisation de la paille de cannes issue des champs de Terra.
Avec l’objectif d’accroître continuellement sa part d’énergie renouvelable dans son bouquet énergétique, Terragen, avec l’aide d’Albioma, a initié des programmes de recherche sur les différentes formes de biomasses disponibles à Maurice, notamment dans le secteur agricole.
Un de ses axes de recherches est la récupération de la paille de cannes dans les champs et la centrale thermique a réalisé, en ce mois de novembre, des essais à taille réelle. Cette alternative écologique à l’utilisation du charbon comme source d’énergie économiserait à terme 10 000 tonnes de charbon par an, soutient-on. Le processus est simple, mais nécessite toutefois un matériel adéquat. Il faut maintenir 50 % de la paille aux champs afin de favoriser la repousse des cannes, car cette dernière nourrit la terre, maintient l’humidité et prévient la pousse des mauvaises herbes. La paille prélevée est compactée sur place en ballots de 400 kg afin d’éviter des frais de transport trop élevés, transportée à la centrale, décompactée et découpée dans un broyeur et mélangée à la bagasse pour enfin alimenter la chaudière. « Le pouvoir calorifique de la paille sèche est plus élevé que celui de la bagasse, qui est plus humide (20 % et 48 % d’humidité respectivement). La paille est directement mixée avec la bagasse en chambre de combustion puisqu’issue du même produit, la canne à sucre », précise Jean-Michel Gérard, Power Plant Director.
Lauriane Mietton, une jeune ingénieure française engagée par Terragen il y a un an, est confiante du potentiel de cette initiative et pense que « la paille de canne est un gisement important de biomasse énergétique locale à l’Ile Maurice ».
Un investissement de base de Rs 2,8 M a été nécessaire à Terragen afin d’emprunter une compacteuse et d’acheter une broyeuse, entre autres. Si les essais sont concluants d’ici la fin de l’année, un investissement plus important sera déployé, afin de mettre en route le projet dès la coupe 2015. « Nous sommes confiants du succès de ce projet et nous sommes impatients de rentrer dans une phase industrielle. Cette paille est une partie intégrante de la bagasse que nous brûlons d’ores et déjà dans nos chaudières, c’est simplement la fin d’un gaspillage d’une partie de la ressource canne ».

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