ENGEN TOUR DE MAURICE 2012: Caëtane s’offre la dernière, Lincoln dans l’Histoire

Yannick Lincoln (VCJCC-Bank One) a remporté pour la quatrième fois le Tour de Maurice cycliste à l’issue des sept étapes. Dessinant sa victoire finale dans les lacets de Chamarel, samedi, le leader du VCJCC-Bank One, bien aidé par le champion de Maurice Mathieu Le Blanc, a réalisé une course d’attente parfaite, gérant bien son effort. Dimanche, c’est Hugo Caëtane qui s’est adjugé la dernière étape du Tour de Maurice devant le Réunionnais Christophe Boyer.
En remportant son quatrième Tour, Yannick Lincoln rejoint au palmarès le Réunionnais Richard Barret, lui aussi quadruple lauréat du la course (1988, 1993, 1997 et 2002). « C’est une victoire d’équipe. Avec mes coéquipiers, je ne me suis jamais senti en danger depuis le début du Tour », explique le vainqueur. Il a bouclé les 537 km du Tour de Maurice 2012 en 14h15’52. « J’ai aussi eu de la chance. Aucune crevaison, aucun ennui mécanique. Je crois que ça aussi c’était important. »
Son succès s’est dessiné samedi dans les lacets de Chamarel. Alors qu’il accusait 38 secondes de retard sur le Sud-Africain Willie Smit, il n’a pas paniqué. Il a surtout envoyé Mathieu Le Blanc, son lieutenant, aux avant-postes. « On lui avait parlé la veille. Il ne devait rien faire, ne pas aider à refermer sur aucune échappée de façon qu’il se conserve pour samedi. Le jeu en valait la chandelle. »
Et quand il s’est retrouvé avec plus de 4’00 d’avance sur l’autoroute à quelques kilomètres de l’arrivée, il savait que le Tour était presque joué. « Mais il fallait aussi se méfier de Christophe Boyer. » Mieux encore : Yannick Lincoln est le premier Mauricien à gagner le Tour en club. Pour lui, ce palier n’en est pas forcément un. « Que ce soit en sélection nationale ou en club, je suis Mauricien avant tout. »
Si Lincoln sourit, Willie Smit, lui, rit jaune. Après avoir revêtu la tenue de leader, il a su s’avouer vaincu samedi. « Je suis un sprinter. La montagne, ce n’est pas mon truc. Mais je tire mon chapeau à Lincoln : il était bien le plus fort. »
Et il y a un autre déçu : Jaco Ferreira, coéquipier de Willie Smit et premier maillot jaune du Tour de Maurice 2012. Alors qu’il était venu pour chercher une victoire, il se retrouve finalement au 7e rang, après avoir porté le maillot jaune pendant quatre étapes. « Ce sont les aléas de la course. Il faut savoir perdre », disait-il à l’issue de la journée d’hier.
Pour revenir à l’étape d’hier, longue de 72 km, on a assisté au sacre du Mauricien Hugo Caëtane devant le Réunionnais Christophe Boyer en 1h55’53. Lancée sur des bases élevées, c’était surtout l’étape où les sprinters tentent le tout pour le tout afin de ramener des points pour le maillot vert.
Et on a été servi, avec une lutte entre le Mauricien Thierry David (BRSC-Isostar) et le Sud-Africain Ignatius Strydom. Le Mauricien échouera à quatre points. Mais il a été récompensé par le maillot rouge de la combativité à l’issue de la dernière étape.
Alors que les tours du circuit s’égrenaient, il devenait évident que l’étape allait sourire à un sprinter. Et là, c’est à un invité surprise qu’on a eu droit. En remontant vers le Plaza, Hugo Caëtane et Christophe Boyer se mettent aux avant-postes.
Mais dans leur sillage se trouvent Yannick Lincoln et Willie Smit, en quête d’une ultime victoire d’étape. « Je connais l’arrivée. J’ai déjà été sacré champion de Maurice ici même », rappelle Caëtane. Et parmi les voitures mal dégagées — cible de toutes les critiques dimanche — Hugo Caëtane et Christophe Boyer se jettent à corps perdu dans la bataille. Le Mauricien sera le plus rapide.
« Après un mauvais début de  Tour, on peut dire qu’on s’est bien rattrapés », explique le coureur de l’UCRH-Engen. La tactique tournait en effet autour de lui. « L’équipe a bien roulé. Un grand merci à eux ainsi qu’au sponsor Engen. Une pensée spéciale à la famille Khedoo. »
Il signe là sa deuxième victoire sur le Tour, après celle de 2009. « Je viens d’en finir avec une grippe. C’est pour ça que j’avais raté un peu mon Tour. » Pour Lincoln et pour Caëtane, la mission est accomplie.

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