ENQUÊTE JUDICIAIRE : Possible que les pièces de rechange étaient défectueuses, a déclaré un senior Officer de la CNT

L’enquête judiciaire sur l’accident du 3 mai 2013 à Sorèze, présidée par la magistrate Ida Dookhy-Rambarun, s’est poursuivie hier avec l’audition de deux témoins. Le Senior Technical and Mechanical Officer de la CNT, Devdas Gujadhur, devait évoquer la possibilité que les pièces de rechanges placées dans l’autobus Blueline lors de sa réparation étaient défectueuses. Il a cependant soutenu que les mécaniciens n’avaient commis aucune faute professionnelle.
Le Senior Technical and Mechanical Officer de la CNT, Devdas Gujadhur, qui a été affecté comme responsable du garage de La Tour-Koenig en 2010, soutient qu’il n’avait été mis au courant des réparations effectuées sur le Blueline AG 4263 AG 07 à La Tour-Koenig et à Vacoas qu’après l’accident fatal du 3 mai 2013. Il ajoute qu’il n’avait pas été informé des réparations car il n’y avait aucun problème majeur décelé sur l’autobus. Questionné sur les nouvelles pièces de rechanges fournies par le nouveau fournisseur pour les autobus Ashok Leyland à Maurice, il affirme qu’elles étaient presque similaires, avec juste une différence d’épaisseur. « Ti ena ziss ene ti problem, li pa ti pe fit bien dans bann brake chambers », a-t-il ajouté. Le témoin a par ailleurs maintenu que les mécaniciens, forts de plusieurs années d’expérience, ont fait leur travail et qu’il était satisfait du travail effectué sur l’autobus Blueline. « Mo pa comprend kine capav cause probleme ca zour accident là ». S’il y avait eu fuite d’air, il n’y aurait pu y avoir une défaillance complète des circuits qui alimentent le système de freins en air compressé, dit-il. « Si enn circuit pa ti pe marse, trois le zot la ti bizin continn marse ». Il a ainsi soutenu qu’il n’y avait pas de problèmes avec l’autobus mais qu’il était possible que les nouvelles pièces de rechanges étaient défaillantes. Le témoin maintient que la manière d’opérer pour vérifier des perditions d’air est efficace, ceci bien que l’avocat représentant le ministère public, Me Madeven Armoogum, lui ait dit que les mécaniciens ne suivaient pas la procédure recommandée par le manufacturer’s manual. Confronté aux documents mentionnant diverses réparations sur l’autobus Blueline, Devdas Gujadhur devait rétorquer qu’à chaque plainte du chauffeur, il s’assurait que les réparations étaient faites, ce qui a été le cas, selon lui. Concernant une collision impliquant l’autobus et un autre dans un garage d’autobus à Vacoas à décembre, à propos duquel le chauffeur s’était plein du « vacuum qui s’était dévidé », le témoin a concédé qu’il y avait bien eu perdition d’air, empêchant le fonctionnement des dual break valves de l’autobus. Cependant, dit-il, ce genre de problème n’aurait pas pu causer cet accident de décembre car selon lui il y avait suffisamment d’air compressé pour que le chauffeur applique ses freins.
Par ailleurs, le secrétaire et directeur administratif à la CNT, Ahmad fouad Mallam Hassam, a été rappelé en cour pour produire les procès-verbaux du board de la Corporation concernant l’accident de Sorèze. Il a aussi présenté une copie des documents certifiant la formation des mécaniciens ayant travaillé sur l’autobus Blueline et celle du chauffeur décédé, Deepchand Gunness. Il a soutenu que tous les chauffeurs suivent des cours à l’école de formation de Forest-Side. Par ailleurs, questionné sur le rapport des experts d’Ashok Leyland qui avaient examiné l’autobus après l’accident, le témoin devait répondre que le board n’avait pas fait de requêtes pour l’obtenir. Les travaux reprendront lundi.

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