ENQUÊTE POLICIÈRE: Escroquerie alléguée de Rs 2,1 M aux dépens de trois étrangers

Une habitante de Trou-Aux-Biches de 52 ans, qui est rentrée à Maurice après avoir passé de longues années à l’étranger, est la principale suspecte dans une affaire d’escroquerie alléguée. Elle aurait empoché 57 000 euros, soit environ Rs 2,1 millions, de trois étrangers en usant, selon des allégations, des manoeuvres frauduleuses. La troisième plainte a été logée contre elle le 10 mars au Central Criminal Investigation Department. La quinquagénaire a été arrêté le 26 avril alors qu’elle tentait de quitter le pays.
Les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien durant la semaine écoulée tendent à confirmer qu’une enquête policière au Central Criminal Investigation Department (CCID) a été initiée contre cette habitante de Trou-Aux-Biches pour une affaire d’escroquerie ayant pour principales victimes des ressortissants étrangers. Le dernier concerné est un Australien de 64 ans installé à Maurice depuis de nombreuses années.
La dernière victime de la présumée femme escroc venait d’enclencher des mesures nécessaires pour obtenir la garde de son fils. La quinquagénaire aurait joué dessus en vue d’amadouer l’expatrié. C’est au cours d’un dîner à la fin de 2010 que la victime a été présentée à la présumée escroc.
Ayant pris connaissance de la bataille légale engagée par l’Australien, la femme en question, par le biais d’amis en commun, a repris contact avec son dernier « pigeon » en mai 2011. L’habitante de Trou-aux-Biches lui aurait confié qu’elle allait lui présenter de nouveaux hommes de loi afin d’aiguiser sa ligne judiciaire.
Grâce à un contact permanent, la quinquagénaire a présenté à l’expatrié plusieurs officiers du ministère du Développement de l’Enfant et du Bien-être familial. Elle a également convié l’étranger à des conférences avec la ministre d’alors, Sheila Bappoo.
De plus, la présumée escroc aurait informé l’Australien qu’elle avait investi une grosse somme d’argent dans un bâtiment à Beau-Bassin en vue d’y abriter une organisation non gouvernementale pour les enfants et personnes âgées. Elle aurait ainsi expliqué à l’Australien qu’elle devait verser 20 000 euros pour confirmer cette acquisition autrement le projet tomberait à l’eau.
Essuyant un premier refus de l’expatrié, l’habitante de Trou-aux-Biches aurait insisté pour parvenir à ses fins. L’Australien devait accéder à cette requête. Le virement des 20 000 euros a été effectué le 29 juin 2011 sur son compte bancaire.
Dans les jours suivant le transfert d’argent, la principale suspecte aurait quitter le pays pour regagner l’Europe pour ensuite revenir après trois mois. L’Australien a alors estimé que la quinquagénaire lui a joué un mauvais tour en raison des delaying tactics adoptées par la présumée escroc en vue de rembourser la somme. L’expatrié a logé une déposition au CCID le 10 mars. Dans la soirée du jeudi 26 avril, l’habitante de Trou-Aux-Biches a été interpellée au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport. Elle a toutefois été remise en liberté après avoir payé une caution.
Deux autres ressortissants étrangers auraient aussi été victimes de cette présumée femme escroc avant l’Australien. Elle aurait empoché 30 000 euros d’un belge installé à Maurice et 7 000 euros d’un homme de la même nationalité mais résidant au Congo. Trois plaintes ont été logées contre l’habitante de Trou-aux-Biches au CCID pour des arnaques alléguées totalisant 57 000 euros, soit environ Rs 2,1 millions. Pour sa défense, elle aurait affirmé aux limiers qu’il s’agissait de prêts. L’enquête se poursuit.

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