ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR: EIILM (Inde) accusée de blanchiment de fonds

L’Esatern Institute for Integrated Learning in Management (EIILM) University de l’Etat du Sikkin, en Inde, avec un Offshore Campus à Maurice, géré par le Jeetah Trust, est épinglé par les autorités indiennes pour des délits de blanchiment de fonds dans la Grande Péninsule. Ce nouveau développement, rapporté par la presse nationale de ce matin en Inde, pourrait poser un nouvel embarras à la Tertiary Education Commission (TEC) à Maurice, cette institution ayant fait preuve jusqu’ici d’une incompétence flagrante pour résoudre le problème de reconnaissance de cette institution d’enseignement supérieur.
Les détails révélés dans la presse indienne indiquent que l’EIILM de l’Inde, qui opère illégalement dans des États de ce pays, autres que le Sikkin, et Maurice, est au centre d’un « education scam, which may be worth Rs 5 000 crore » (soit plusieurs milliards de roupies). Cette fraude, qui a pris naissance dans l’État du Sikkin, s’est étendue à d’autres États, dont le Bengale de l’ouest, Delhi et Mumbai.
Compte tenu de la gravité et de l’ampleur de ce scandale, le gouvernement du Sikkim a écrit officiellement à l’Enforcement Directorate de l’Inde, soit l’équivalent de l’Independent Commission against Corruption de Maurice. Après une enquête préliminaire, cette instance a pris la décision d’initier des procédures pénales contre l’EIILM depuis mars dernier sous les dispositions de la Prevention of Money Laundering Act.
« We have registered a case. We are also investigating into the money laundering aspect. It is a parallel investigation as the Sikkim police has already submitted a charge sheet slapping charges of cheating, forgery and fabrication of documents. We are investigating into the money trail. It is estimated that the scam must be worth Rs 5 000 crore », a déclaré à la presse indienne un porte-parole de l’Enforcement Directorate.
Selon les informations disponibles, les autorités indiennes accusent la direction de l’EIILM de l’Inde d’avoir enfreint les réglements en tant qu’institution d’enseignement supérieur sour la Private University Act. « EIILM was allowed to operate only in Sikkim and offer courses approved by the University Grants Commission. However, flouting all norms, the institute started operating 5 000 branches across India, including in Delhi, Mumbai and Kolkata. According to sources in ED, the institute does not have the permission to start distance learning courses, though it operated that way too. The university set up an offshore campus in Mauritius too », rapporte la presse indienne, qui avance que tous les diplômes octroyés par l’EIILM University à des étudiants au cours de ces cinq dernières années sont des « fakes and the admission fees were siphoned off ».
Du côté de la TEC, à Maurice, très peu d’informations sont disponibles, même si les révélations officielles au sujet de ce scandale remontent au mois de mars dernier, car le dossier de l’EIILM (Mauritius) Offshore Campuy est considéré comme un « dossier extrêmement délicat et un potentiel de risques politiques ». Le nouveau conseil d’administration de la TEC, qui n’a pas encore été constitué sous la présidence d’Eric Ping Cheung, aura du pain sur la planche « pour le toilettage de l’enseignement supérieur ».

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