Enseignement supérieur – Exercice de promotion : Cumul de frustration à l’Open University of Mauritius

Ils ne peuvent plus endurer certaines pratiques à l’Open University of Mauritius car leurs années de service ne sont pas reconnues pour qu’ils soient nommés chargés de cours alors que d’autres juniors ont été titularisés en tant que Senior Lecturers à leurs dépens. Ces chargés de cours, qui ont entre 10 et à 28 années d’expérience, se disent « frustrés par la manière de faire de la direction » et lancent un appel au gouvernement.

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Dans une lettre envoyée à la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, les contestataires avancent n’avoir pas eu d’autre choix que d’entamer cette démarche en raison de « l’absence de communication officielle » de la part de la direction de l’Open University of Mauritius. Ils estiment qu’une « injustice » est faite à leur encontre concernant leurs années de service depuis que l’Open University of Mauritius a été instituée en 2012. Selon eux, ils étaient employés au Mauritius College of the Air avant que celui-ci ne de- vienne l’Open University. « Nous avons au moins entre 10 et 28 ans de service dans les fonctions académiques », écrivent- ils dans la lettre, précisant que des perspectives de promotion existaient pour différents postes, notamment de Coordinator et Principal Coordi- nator.

Lors de la mise en place de l’Open University en 2012, ces employés font ressortir qu’ils ont été rassurés que leur temps de service restera inchangé. « We were reassured by the management that Coordinators will have their conditions of service and promotion prospects unchanged from what they were in the MCA », disent-ils. Toutefois, cette assurance ne durera pas longtemps avec une an- nonce de l’Open Universi- ty de recruter des chargés de cours.

Selon eux, l’assurance donnée par la direction de l’Open University qu’ils ne perdraient pas leur temps de service ne les a pas in- cités à postuler. « Nous avons été appelés à donner des cours. Nous avons aussi mis en place des programmes, mais cela n’a jamais été officialisé », soutiennent ces employés. Ce n’est qu’en 2013 que les choses se corsent pour ces ex-Coordinators car le recrutement des jeunes chargés de cours sur une base contractuelle fait changer d’avis à la direction de l’Open University. « We were given to understand that the post of Coordinator might not fit the contexte of an open university and there would be no investment in the post of Senior Coordinator/Principal Coordinator », écrient ces derniers. Malgré cette annonce de l’Open University, ils ont eu l’assurance qu’ils auront le poste de chargés de cours et conserveront leurs an- nées de service.

Période d’essai

Toutefois, cette décision de la direction ne fera pas long feu. En 2014, à la suite d’une annonce interne, ces employés ont été choqués d’apprendre qu’ils n’auront pas le poste promis et devront passer exercice de sélection par le biais d’une interview. « Nous n’avons pas eu d’autre choix que d’accepter cette décision », disent-ils. Ils ajoutent qu’ils exercent comme chargés de cours depuis 15 mois, mais qu’ils ont été nommés uniquement pour une période d’essai de six mois.

Alors que les nouveaux chargés de cours nommés en 2013 étaient toujours sur une période d’essai en décembre 2013, ces em- ployés mécontents disent ne pas comprendre « com- ment ces jeunes chargés de cours sont des seniors par rapport à eux ». Ils disent avoir, à plusieurs reprises, demander une communication officielle de la part de la direction mais que rien n’a été fait. « This is a clear-cut case of discrimination and is highly un-

fair », disent-ils. Ces derniers estiment avoir été induits en erreur. La frustration semble avoir gagné ces employés qui disent être « moralement affectés » alors que ceux ayant uniquement cinq ans d’expérience sont des seniors. « This is pure injustice », martèlent-ils. Pour eux, il faut que justice soit faite car le poste de Senior Lecturer sera prochainement annoncé.

Contacté pour une réaction sur la situation de ces ex-Coordinators, le directeur de l’Open University, Kaviraj Sukon, explique : « Je suis au courant de la situation. Mais je ne peux faire de commentaire à ce stade ! »

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