ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : Le Pr Bakhshi de la TEC au banc des accusés

Devant l’avalanche de dénonciations contre la direction de la Tertiary Education Commission (TEC) dans la gestion de l’enseignement supérieur, tout semble indiquer que ce dossier devra être l’une des Utmost Top Priorities du nouveau ministre de tutelle au lendemain des prochaines élections générales. Des documents confidentiels émanant de la CR & Vigilance Cell de l’université de Delhi et en possession de Week-End confirment que le directeur exécutif de la TEC, le Pr Ashok Kumar Bakhshi, fait face à de très graves accusations en Inde même si l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, Rajesh Jeetah, a essayé de minimiser ce problème lors d’une intervention à l’Assemblée nationale, cette année. D’autre part, des dénonciations anonymes de conflits d’intérêts, de trafic d’influence et d’abus de procédures à la TEC sont colportées dans des milieux autorisés.
Le Pr Bakhshi, dont le management de la TEC est contesté de plus en plus, peut être rattrapé à tout moment par un scandale, dont il est au centre alors qu’il occupait les fonctions de Professor au département de chimie de l’université de Delhi. Le directeur exécutif de la TEC, dont le contrat a été renouvelé pour une période de trois mois, est attendu en Inde pour répondre aux graves accusations retenues contre lui. Les dessous de cette affaire concernent sa participation à une conférence internationale sur l’éducation, la recherche et l’innovation se déroulant à Madrid en Espagne en 2010.
Le vice-chancelier de l’université de Delhi avait donné son feu vert pour assurer les frais de participation du Pr Bakhshi uniquement. Or, ce dernier a magouillé pour se faire accompagner par  une autre personne. La correspondance confidentielle de la CR and Vigilance Cell de l’Université de Delhi sous la référence CR-VIG/069/2013/1/24/1071 et portant la signature du Registrar de cette université énumère les multiples accusations retenues contre le directeur exécutif de la TEC.
Quand le scandale fut découvert en février de l’année dernière, le Pr Bakhshi s’était retrouvé en présence d’une demande de remboursement des fonds détournés du University Development Fund de l’Inde. Mais il a systématiquement refusé d’obtempérer. Devant cet état de choses, le Registrar de cette université indienne note, dans cette même lettre, que “and whereas the above acts on the part of Prof Ashok Kumar Bakhshi are acts of concealment of facts, misleading the University authorities, tampering of records and keeping public money with him, which is tantamount to gross misconduct and misappropriation of public funds and are in violation of provisions of Ordinance XI of the University read with GFR, on the part of Pr Ashok Kumar Bakhshi.”
En dépit des assurances données par le ministre Jeetah sur la nature des accusations, l’université de Delhi attend le retour du directeur exécutif de la TEC pour consigner ses explications et décider des sanctions à prendre vu la gravité des allégations et la confiance trahie à ce niveau de management.
Mais les malheurs du Pr Bakhshi ne se résument pas à son seul passage à l’université de Delhi. Des lettres anonymes font état d’autres accusations aussi graves depuis son installation à la tête de la TEC à Maurice. L’exemple cité concerne une enquête diligentée par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) et le Central CID au sujet de faux certificats soumis par un des membres du personnel du top management en vue d’obtenir une promotion.
Quand des officiers de l’ICAC et du Central CID avaient débarqué au QG de la TEC, des instructions formelles furent données aux Registry Department Officers pour dissimuler tous les documents pertinents aux qualifications de cette personne, protégée au plus haut niveau de la TEC. Ces documents se trouvaient dans une boîte portant le no. 10. “The box was put out of sight in an office found in the basement of the building. This is how the TEC has been fooling ICAC and Central CID”, peut-on lire dans une des lettres de dénonciations.
D’autres correspondances font état de “conflict of interests, traffic of influence, illegals acts and violation of procedures at TEC.” Des détails précis sur chacun de ces abus sont formulés comme “not only this act is illegal, just like the two points mentioned above, but there are missing documents in the  file”, allèguent les déconciateurs dans des lettres adressées à l’ICAC et aux partis politiques.
La question qui se pose dans la conjoncture politique est si le Board et le Management de la TEC ne nécessitent pas un Overhauling dans les meilleurs délais en vue d’assainir la situation dans l’enseignement supérieur…

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