ENTERPRISE MAURITIUS : Multiplier les efforts pour accroître les exportations

Enterprise Mauritius s’est fixée pour objectif cette année d’accroître de plus de 7% les recettes à l’exportation. C’est ce qu’annonce le Chief Executive Officer Dev Chamroo dans le dernier bulletin mensuel de cet organisme alors que le président du conseil d’administration Amédée Darga estime, lui, que les perspectives de revenus d’exportation accrus existent, notamment à travers une hausse de la capacité de production et de l’offre des produits, une performance plus élevée du secteur des services et une promotion ciblée des opérations du port franc.
Le CEO Dev Chamroo estime que les actions que mènera Enterprise Mauritius cette année ont pour objectif un accroissement du volume des exportations, le ciblage d’un plus grand nombre de marchés, l’élargissement et la diversification de la base de production orientée vers l’exportation, l’augmentation du nombre d’exportateurs et un renforcement de l’image  de marque de Maurice en tant que « Reliable Sourcing Destination ». Le CEO d’Enterprise Mauritius soutient que l’optimisme est de mise en ce début d’année et qu’il est temps pour les exportateurs locaux d’exploiter au mieux les opportunités qui se présentent dans la région et ailleurs. Dev Chamroo demande aux opérateurs économiques de bien maîtriser les nouvelles techniques de distribution et de promotion commerciale, soit de s’assurer que leurs systèmes de production soient bien peaufinés pour faciliter une intégration au « E-Market-place ».
Pour Amédée Darga, les exportations continuent d’être le moteur de l’économie mauricienne. La croissance des exportations se maintient et les données sur la période janvier-septembre 2013 indiquent une progression de 7,6% comparativement à la période correspondante de 2012. « The efforts to diversify markets are real and paying good dividends », observe le président d’enterprise Mauritius. Selon ce dernier, la part des exportations vers les marchés non traditionnels est passée de 35% en 2008 à 56% en 2013. Des exportations de plus d’un milliard de roupies sont enregistrées pour chacun des neufs pays figurant dans cette liste de marchés non traditionnels. Amédée Darga souligne que les exportations vers l’Inde ont atteint Rs 446 millions en 2012, contre Rs  173 millions en 2008. Il estime que les mesures budgétaires 2014 pour soutenir les exportateurs qui se tournent vers le marché africain devrait booster davantage les exportateurs vers ce continent.
Cependant, poursuit le président d’Enterprise Mauritius, la hausse des revenus à l’exportation viendra de trois sources : une augmentation de la production accompagnée d’une diversification de la palette de produits à l’exportation. Il faut pour cela régler le problème au niveau de la main-d’oeuvre, investir dans de nouvelles unités de production tout en diversifiant la base de production. « However there is virtually no new domestic investment in manufacturing same in some micro enterprises », regrette Amédée Darga. Pour ce dernier, les investissements en vue de relever la valeur ajoutée des produits et diversifier la panoplie des produits locaux viendront des opérateurs étrangers. « Scouting for and attracting such investors requires much research and patient targeting », ajoute-t-il.
L’exportation des services peut aussi apporter plus de revenus. Déjà, on a noté une croissance de 9% de 2011 à 2012 avec un doublement (de Rs 904 millions à Rs 1,9 milliard) des recettes enregistrées par le secteur des TIC. Tout en appelant à une meilleure répartition des responsabilités et des efforts promotionnels ciblés, Amédée Darga est convaincu que le secteur des services a la capacité de réaliser une performance supérieure, surtout en se tournant vers le marché africain.
Par ailleurs, Amédée Darga pense que le régime fiscal favorable prévalant dans le secteur du port franc, les mesures incitatives offertes aux opérateurs qui se tournent vers le marché africain, et une campagne promotionnelle bien orchestrée devraient contribuer à une hausse des activités dans ce même secteur et faire grimper les réexportations. Celles-ci ont augmenté de seulement 2,6% pour les trois premiers trimestres de 2013 par rapport au niveau de la période correspondante de 2012.

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