ENVIRONNEMENT : Le dolphin watching toujours en eau trouble

Bien qu’une loi ait été passée en 2012 sur le dolphin watching, l’activité demeure une jungle où les opérateurs continuent à faire n’importe quoi. Une situation qui irrite Jacqueline Sauzier de la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS), qui reproche à la Tourism Authority et aux garde-côtes de ne pas jouer leur rôle pour faire appliquer la loi.
Jacqueline Sauzier, présidente de la MMCS, tire la sonnette d’alarme sur la pagaille entourant le déroulement de l’activité, qui met à risque la pérennité de celle-ci. Selon elle, malgré les formations et les rencontres organisées auprès des opérateurs, beaucoup continuent à pratiquer le dolphin watching en ne respectant pas les règles. “Sur le terrain, la situation est peut-être pire qu’avant.”
Elle soutient que cette situation est due au fait que la loi n’est pas appliquée sur le terrain. “Les opérateurs voient bien qu’il n’y a pas d’enforcement. Ils font ce qu’ils veulent. Ce manque d’enforcement sur le terrain est pris comme un laissez-passer pour tout faire. Les bateaux sont très près des dauphins et des baleines et il y a toujours des gens qui nagent avec eux.”
Rappelons qu’en 2012, une loi a été entérinée pour que le dolphin watching puisse se faire dans le respect des dauphins et des baleines. La loi prévoit que chaque bateau doit être enregistré pour être éligible à pratiquer cette activité. À partir de 200 mètres du groupe de mammifères, l’embarcation doit être à une no wake speed (vitesse suffisamment lente, ne créant pas de vagues et permettant une approche précautionneuse du groupe de mammifères). Elle doit demeurer à 50 mètres des groupes de dauphins ou de baleines. Et personne n’a le droit d’aller nager avec les mammifères.
Jaqueline Sauzier fustige également la Tourism Authority pour son retard dans la remise de certificats et de documents d’attestation aux skippers impliqués dans l’activité. “La Tourism Authority nous avait demandé d’organiser une formation en mars dernier et ont tenu à ce qu’un examen ait lieu à la fin. Jusqu’à ce jour, les 200 skippers qui y ont participé n’ont toujours pas eu leurs certificats ni leurs attestations prouvant leur présence à cette formation. Quand nous avons demandé à la Tourism Authority la raison de ce retard, on ne nous a pas dit pourquoi les certificats n’avaient toujours pas été remis.”
Scope a posé la question à la Tourism Authority. Un officier, qui n’a pas voulu dévoiler son identité, a soutenu que les certificats sont en train d’être livrés en ce moment même. “Nous avons eu quelques implementation issues, l’association Pleasure Craft Operators n’était pas d’accord sur les fees à être payés pour une nouvelle licence pour le dolphin watching, mais nous sommes arrivés à un accord.”

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