ENVIRONNEMENT : La pollution sonore cible de la police de l’environnement

La pollution sonore, émanant des pots d’échappement modifiés des motocyclettes et émise lors de soirées festives, a été la principale cible de la Police de l’Environnement en 2013. C’est ce que révèlent les dernières statistiques touchant aux opérations de cette unité spécialisée de la police engagée à sanctionner les délits environnementaux.
« Nous avons mené, en 2013, nos opérations coup de poing à travers l’île en fonction principalement des plaintes reçues du public », a confié au Mauricien le responsable de la Police de l’Environnement (PdE), l’inspecteur Jean Nobin Brasse. « Ainsi, ce sont les délits relatifs à des “inefficient silencer”, c’est-à-dire des pots d’échappement modifiés des motocyclettes et qui sont sources de pollution sonore, qui remportent la palme en 2013, avec 436 contraventions, contre seulement 71 en 2012 », a-t-il ajouté.
La pollution sonore émise lors des soirées de fête principalement sur le littoral est également une des principales sources de plaintes du public auprès de la police de l’environnement. « A cet effet, nous avons fait en 2013 pas moins de 2 127 “Noise Surveys”, contre 650 en 2012. Et nous avons été particulièrement actifs en décembre durant la période festive », explique l’inspecteur Brasse. Ainsi 20 contraventions ont été établies en 2013 pour tapage nocturne contre 18 en 2012.
Le deuxième type de délit potentiel étroitement surveillé par les officiers de la PdE est les véhicules fumigènes, a encore confié le responsable de cette unité. En effet, de seulement 34 en 2012, ils sont passés à 123 en 2013, les conducteurs pris en flagrant délit au volant d’un véhicule qui émettait des fumés noires de plus de 50% d’opacité. De même, le nombre de contrevenants qui conduisaient un véhicule dont le pot d’échappement émettait des fumés noires d’une opacité de plus de 70% est passé de 39 en 2012 pour atteindre 101 en 2013.
« La fumée noire émise par certains véhicules est la principale source de pollution de l’air à Maurice. Dans le monde, la mauvaise qualité de l’air est la cause de quelque trois millions de décès chaque année et elle contribue à l’état critique des millions de personnes qui, à travers la planète, souffrent d’asthme, de maladies chroniques des voies respiratoires, de maladies cardiovasculaires et de cancer du poumon. Tout cela coûte énormément au budget de la santé publique, d’où notre devoir d’une part de conscientiser les gens quant à la nocivité de la fumée noire, et d’autre part de sanctionner ultérieurement les contrevenants », affirme notre source.
En effet, selon l’inspecteur Brasse, la PdE essaie toujours de conscientiser les gens et de faire leur éducation à la préservation de l’environnement avant de recourir à des sanctions. « Nous avons toujours privilégié dans un premier temps l’éducation et la conscientisation des éventuels contrevenants quant à leurs responsabilités par rapport à la préservation de l’environnement, avant de sévir ».
Au total la PdE a reçu en 2013 4 623 plaintes contre 3 229 en 2012. Parmi, 2 761 ont trouvé une solution en 2013 contre 2 347 en 2012. En même, la PdE a enquêté dans 1 862 plaintes en 2013, contre 882 en 2012.

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