ERIC GUIMBEAU: « Que l’opposition composée du MMM et du MSM démissionne »

« Inn ler pou vote reforme electorale au plus vite ek dissoud parlement. Se enn periode dinstabilite ki pe regner; 36 kot 33 parlementaires se ingerab. Gouverneman kuma dir Angel 1. Line tasse lor recif. Inn ler pou remet enn lekip credib debout ». Ces propos sont ceux du leader du MMSD, Eric Guimbeau. Il a réunit la presse, vendredi après-midi. Il y avait à ses côtés, lors de cette conférence, la responsable de l’aile féminine,Rajesparee Vencatapillay. L’occasion pour le parlementaire de l’opposition de « faire taire certaines rumeurs de transfuges, mais également de commenter les remous sur l’échiquier politique ».
« Moi mo proposer ki lopposition composé du MMM ek MSM démissioner en blok. Puiske 33 partiels impossib, nou pou obliger ale ver enn elections generales. Ce faisant nou pou ena municipal en mem temps. Li inquietant pou gete ki electorat pe mank konfians dan bann institutions. La corruption li kuma dir enn gangrene », dit-il sans ambages. D’ailleurs, le MMSD s’est donné pour mission de combattre la corruption « qui sévit depuis trop longtemps ». Désormais, le slogan du mouvement est « Our mission is zero corruption ». Selon Eric Guimbeau, l’es affaires Boscalis, MedPoint, Betamax, JinFei, Neotown et plus récemment, le scandale des terres d’Etat à Rose-Belle, démontrent que « la situation est devenue intolérable ». L’heure dit-il, est aux élections générales « pour assainir cette situation qui a trop duré ». Ironisant sur l’augmentation du prix du ciment, le parlementaire avance que les « vrais pirates sont les ministres corrompus, cupides et perfides et non les pirates somaliens », ceci dit, pour réfuter les raisons avancées par la compagnie Lafarge.
Pour ce qui est de l’affaire Medpoint, le leader du MMSD souhaite que l’ICAC boucle l’enquête, initiée depuis plusieurs semaines. L’institution anti-corruption, soutient-il, doit mener son enquête en toute indépendance. « Li na pas bizin get figire. Mo pe atan ki li convoque l’ancien ministre de la Santé, Rajesh Jeetah ek le very senior minister, Anil Baichoo », dit-il.
Toutefois, Eric Guimbeau se demande où est passée la différence de Rs 70 m, après qu’une deuxième évaluation ait eu lieu. Selon lui, l’ICAC devrait passer au peigne fin le compte d’un des ex-propriétaires de l’hôpital gériatrique, le Dr Malhotra. « Mo ena rensignement ki enn politicien inn gagne kass. Mai mo pas kapav confirmer a ce stade. Si mo dir, gouvernement kapav exploser, mo bizin atan confirmation telman accusation la grave. Mo laiss l’ICAC fer track record compte bancaire Dr Malhotra », dit-il.
Autre volet abordé, sa rencontre, de samedi dernier, avec le Premier ministre, Navin Ramgoolam. Une rencontre décrite comme cordiale d’une durée de plus d’une heure. Aucune proposition, dit-il, n’a été faite « pour rejoindre l’autre camp ». C’est ainsi qu’il tient à démentir certaines rumeurs de transfuges qui courent sur le compte du MMSD. La rencontre, précise-t-il, était axée sur deux points : la réforme électorale et la corruption.
Répondant aux questions de la presse, Eric Guimbeau estime que c’est une bonne chose que le MMM et le MSM se réunissent pour discuter de la réforme électorale.
Prenant auparavant la parole, Rajesparee Vencatapillay, responsable de l’aile féminine au sein du MMSD a déploré la manière de faire de Navin Ramgoolam pour le remaniement ministériel. « Ramgoolam se flatte que le PTr ait été le premier parti à avoir désigné des femmes à des postes clés au sein de son gouvernement, alors qu’avec le récent remaniement ministériel, aucune femme n’a été nommée ministre », a-t-elle dit.

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