(Escroquerie internationale) Dans « Le Monde » : le virus de RHB Outsourcing fait trembler Lakwizinn du PMO

  • Cette société, opérant un Call Centre à Ébène, dénoncée avec preuves à l’appui en France dans « une arnaque massive au faux support informatique »

Depuis quelque temps déjà, Interpol a été alertée au sujet d’une arnaque informatique massive plaçant Maurice au coeur des opérations. Le quotidien français Le Monde, dans son édition d’hier, a porté le scandale au coeur de Lakwizinn du Prime Minister’s Office.

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En effet, la société de Call Centre qui arnaquait des Français aussi bien que d’autres internautes, avec des alertes à de faux virus informatiques contre paiement d’au moins Rs 15 000 en moyenne par cas, n’est autre que RHB Outsourcing, opérant à la Maeva Tower, Ébène.

Plus grave encore : l’un des promoteurs de ces opérations de Call Centre est très proche du pouvoir, pour ne pas dire très intime avec les dessous et Top Chefs de Lakwizinn du Prime Minister’s Office.

Cette VVIP a été propulsée à l’avant-plan plus récemment en étant nommé consul d’un des pays d’Europe de l’Est à Maurice.

« 100 000 clients ».

Du côté de l’hôtel du gouvernement, où l’on ne peut occulter la connexion au plus haut de l’Establishment du secteur public, voire même politique, les dénonciations du journaliste Martin Untersinger dans Le Monde d’hier sont des plus accablantes.

Outre cette enquête d’Interpol qui doit suivre les procédures établies, le Central CID ou l’ICAC n’auront d’autre choix que d’initier des enquêtes pour des délits allégués d’escroquerie et de “Money Laundering” contre cette société, compte tenu des ramifications en France et à Maurice.

D’ailleurs, répondant à des questions du Monde sur les activités de son groupe, le principal concerné avoue être engagé dans le nettoyage d’ordinateurs infestés de virus et compte quelque 100 000 clients, dont 10 000 Français, permettant de générer un chiffre d’affaires non négligeable.

Mode opératoire.

D’entrée de jeu, le journaliste, qui a fait visiblement le déplacement à Maurice pour les besoins de cette investigation, place la barre très haut.

« Plusieurs milliers de personnes ont été victimes en France au cours de ces dernières années d’une entreprise agissant depuis l’île Maurice. Des téléopérateurs y escroquent des internautes en prétendant les débarrasser de virus qu’ils n’ont pas », écrit Le Monde en introduction, en citant le témoignage complet d’une des victimes, un retraité de 77 ans habitant Blois, en France.

Présentant le modus operandi mis en place par RHB Outsourcing, Le Monde cite le septuagénaire.

« D’un seul coup, ma souris est restée bloquée, je ne pouvais plus rien faire. Une fenêtre disait : “Votre ordinateur est infecté, appelez d’urgence ce numéro, sinon vous allez perdre toutes vos données”. »

Pour pouvoir sortir de ce problème, il a dû débourser la somme de 340 euros. « Après avoir payé, Jacky retrouve vite l’accès à son ordinateur. Mais après quelques recherches sur Internet, il comprend qu’il s’est “fait avoir” : son ordinateur n’avait pas vraiment de virus, et il a payé pour rien », ajoute le journaliste.

Le Monde dénonce le fait que « cette arnaque, dite au faux support informatique, est loin d’être nouvelle » sur Internet. « Pourtant, ceux qui en sont responsables continuent souvent d’opérer dans une impunité quasi-totale. »

De la France à Ebène.

À partir du numéro de téléphone fourni par la victime de Blois, Le Monde remonte la filière du réseau pour atterrir littéralement dans les locaux de RHB Outsourcing, au premier étage de la Maeva Tower, à Ébène.

De prime abord, l’enquête du Monde confirme que « la société n’est pas enregistrée au registre du commerce mauricien et sert de façade à une société plus discrète, International Paygateway Ltd ».

Le journaliste français a pris le soin de confronter cette VVIP avec ces allégations d’arnaque.

« Nous l’avons rencontré en mars dans les locaux d’International Paygateway Ltd. Assis derrière un vaste bureau sur lequel trône un ordinateur Apple rose dernier cri, il assure “ne pas savoir” comment les clients de son entreprise se retrouvent à composer son numéro. “Nous nettoyons des ordinateurs déjà infestés par de nombreux logiciels malveillants au fil des années. Nous avons bien plus de 100 000 clients, dont entre 5 000 et 10 000 Français”, nous a-t-il expliqué. Quelques jours plus tard, nous lui avons adressé une longue série de questions plus précises. Il n’y a pas donné suite », ajoute Le Monde.

L’article d’hier est également complémenté de témoignages d’anciens employés de la société sur les méthodes et les “Targets” imposés par la direction du Call Centre.

Affaire à suivre…

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