Essence : Nervosité face à la volatilité des prix

L’escalade du cours mondial du pétrole, frisant la barre des US $ 115 le baril, soit le cours le plus élevé depuis décembre dernier, est suivie de près par deux organismes stratégiques, la State Trading Corporation et la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius. Du côté de la Banque de Maurice, l’évolution des prix pétroliers fait l’objet de surveillance compte tenu des incidences sur le taux d’inflation pour le reste de 2014 et le déficit des comptes courants avec une facture pétrolière alourdie.
Avec la progression des forces d’opposition islamistes en Irak vers les portes de Bagdad, les prévisions ne sont guère optimistes quant à un éventuel rajustement à la baisse du cours mondial du pétrole. Au contraire, des spécialistes du marché pétrolier supputent que le prix du baril pourrait atteindre les US $ 140 sur la base ce qu’ils présentent comme « an ugly scenario where the bulk of Iraqi supply is lost ». Pourtant, à la fin de mai dernier, des prévisions établies sur le plan international étaient que le baril de pétrole allait descendre sous la barre des 100 dollars au cours du second semestre de cette année.
Du côté de la State Trading Corporation, depuis le début de la deuxième semaine de ce mois, les tendances et les cours du pétrole sur le marché mondial sont systématiquement passés à la loupe car en moins d’une semaine, la hausse du prix a été de l’ordre de 5 % avec des répercussions sur les opérations à Maurice. Dans l’immédiat, l’on se veut rassurant par rapport aux prix des produits pétroliers à la pompe sur le marché local tout en rappelant qu’au cours de ces trois dernières années, ces prix n’ont été révisés qu’une seule fois.
« La STC dispose d’un Price Stabilisation Account (PSA) positif, lui permettant de faire face à la situation avec les nouvelles conditions prévalant sur le marché mondial. Si le besoin se fait sentir lors de la prochaine réunion du Petroluem Pricing Committee, la STC peut puiser de ce fonds pour maintenir les prix ou même apporter un minimum de correction », soutiennent des sources bien informées et proches de la direction de cet organisme, engagé dans les importations pétrolières pour la consommation locale.

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