États-Unis : une fusillade chez YouTube fait trois blessés

Une femme, dont les motivations restent mystérieuses, a blessé par balles trois personnes – dont une très grièvement – mardi au siège de YouTube près de San Francisco, semant la pa- nique parmi les salariés avant de se suicider sur place, selon la police. La police a évoqué un différend d’ordre personnel mais des informations de presse mardi soir ont jeté une lumière différente sur le profil de la tireuse présumée.

- Publicité -

Selon le San Francisco Chronicle, la suspecte, identifiée comme une femme de 38 ou 39 originaire du sud de la Californie, était furieuse contre YouTube, qu’elle accusait sur son propre site internet de censurer ses vidéos, dont certaines, très dures, montraient des animaux maltraités. Selon le Mercury News, le père de cette femme a confirmé qu’elle haïssait YouTube.

Selon la police, qui n’a fourni aucun nom, une femme a tiré sur des personnes au siège de YouTube à l’heure du déjeuner, avant, semble-t-il, de se suicider avec son arme. Si les fusillades sont fréquentes aux États-Unis, il est très rare qu’elles soient perpétrées par des femmes. De nombreux témoins ont décrit des scènes de chaos dans le bâtiment de cette filiale de Google, situé à San Bruno, à environ 20 kilomètres au sud de San Francisco, en plein cœur de la Silicon Valley où de nombreux groupes technologiques ont leur quartier général.

Selon un porte-parole de l’hôpital Zuckerberg General de San Francisco, qui a accueilli les trois blessés par balles, il s’agit de deux femmes de 32 ans et 26 ans, la première étant dans un état «sérieux» tandis que la seconde est atteinte moins gravement. Un homme de 36 ans est quant à lui dans un état «critique». Signe de la panique qui s’est emparée des salariés au moment des tirs, une quatrième personne s’est blessée à la cheville en fuyant les lieux, a précisé la police, qui est arrivée sur place vers 12H48 (19H48 GMT), deux minutes après le premier appel faisant état de tirs au siège de la plateforme vidéo, qui abrite plus de 1.000 salariés dans ces locaux. En arrivant, la police a découvert le cadavre d’une femme «portant des blessures par balles qu’elle semble s’être infligée à elle-même» et qui semble être l’auteure des coups de feu.

Selon les policiers, la tireuse présumée, qui a usé d’une arme de poing, «connaissait quelqu’un», laissant penser à un différend personnel. Des images aériennes sur les chaînes américaines ont montré des chaises et des tables renversées dans une cour intérieure du bâtiment, où les salariés ont l’habitude de faire leur pause déjeuner. Des journalistes de l’AFP sur place ont vu de nombreux policiers et véhicules de secours sur les lieux.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -