Examens des médecins : nouvelle déception dans les rangs du Medical Council

Des 178 candidats concourant pour une place à l’internat, une centaine n’était pas à leur première tentative à cet examen. Parmi ces “repeaters”, rien qu’une trentaine a réussi. Selon un premier constat du MC, des 92 candidats ayant réussi aux “Pre-Registration Entry Examinations”, un bon nombre des résultats étaient d’un niveau moyen, quelques-uns ayant même décroché de justesse les points requis pour réussir. Des 37 candidats au Medical Registration Examination, environ 30 n’en étaient pas à leur première tentative. Dix-neuf de ces redoublants ont réussi.

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Ces deux examens ont pour but de tester les connaissances de base en médecine ainsi que les compétences au niveau pratique des nouveaux diplômés.
Pour rappel, les questionnaires de ces examens ainsi que la correction des scripts ont été confiés au National Board of Examinations of India (NBEI) par le gouvernement mauricien. Mais les résultats de ces examens écrits, depuis la première édition, ont toujours donné lieu à beaucoup de critiques au sein de la profession médicale, et ce en raison du faible taux de réussite.

Hier soir, face aux nouveaux résultats, les dirigeants du MC se sont demandés encore une fois si l’heure n’est pas arrivée de « revoir la formule » de ces évaluations tout en veillant au « maintien du niveau » de la profession. « Ces examens ont pour but de voir si les nouveaux diplômés en médecine ont le niveau requis de manière à s’assurer que la profession s’améliore d’une manière constante dans l’intérêt des patients. Mais à chaque fois, les résultats donnent un autre éclairage. C’est vrai que nous sommes déçus et aussi très inquiets. Mais comme l’examinateur indien n’a jamais donné au MC une copie des questionnaires, malgré nos fréquentes requêtes, nous ne sommes pas en mesure de faire des commentaires sur le contenu des questionnaires proposés aux candidats mauriciens », dit au Mauricien le Dr Jagatpul, président du MC. La raison avancée par le NBEI est que « le contenu des questionnaires se ressemble chaque année ».

Le Dr Jagatpul ajoute que cette instance compte discuter en profondeur de la possibilité d’une révision de la formule, et ce en tenant en compte les exigences de la profession. « Le rôle de l’Ordre des Médecins est de s’assurer que tous ceux qui aspirent à exercer comme médecins aient la connaissance et les compétences requises et que les soins soient prodigués aux patients dans de bonnes conditions. Tout en discutant de la nécessité de revoir la formule de ces examens, nous ne transigerons pas sur la qualité », précise le président du MC.

Le MC dit être conscient que ces échecs auront des répercussions sur le plan familial et social, en soulignant les dépenses coûteuses pour les études en médecine de même que la durée de la formation, de minimum cinq ans. À titre indicatif, les études en médecine s’élèvent à Rs 1,5 million en Chine et à Rs 10 millions en Australie et en Grande-Bretagne.

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