EXAMENS DU BARREAU : Sur 125 candidats, seuls 16 admis

Les résultats des examens du barreau, qui se sont tenus en octobre dernier, ont été rendus publics hier. Sur 125 candidats souhaitant entrer au barreau, seuls 16 ont été reçus, dont 11 avoués. Parmi, on retrouve la fille d’Alan Ganoo et le fils de l’avoué Me Hiren Jankee. Avec ce taux d’échec, qui persiste d’année en année, malgré la création en 2012 du Council of Vocational Legal Education (CVLE) pour remplacer le Council of Legal Education (CLE), les légistes se disent inquiets.
En 2015, le taux d’échec était de 100 % pour les notaires. En 2012, le CVLE a été créé pour remplacer le CLE en vue d’offrir davantage d’opportunités aux jeunes souhaitant poursuivre une carrière d’avocat, mais qui n’arrivent pas à être admis au barreau car les examens étant jugés « trop difficiles ». Ainsi, depuis 2013, c’est l’Université de Maurice (UoM) qui accueille ces examens. De nouvelles pistes pédagogiques avaient été introduites afin d’éviter des “massive failures”. « Or, d’année en année, le bilan est plus catastrophique », estiment des membres de la profession légale, qui disent ne pas comprendre pourquoi ces jeunes, déjà détenteurs d’un LLB, n’arrivent pas à passer ces examens, alors que ceux qui le font à l’étranger réussissent. « C’est un massacre qui se perpétue d’année en année ». Certains de ces étudiants envisagent même de faire recorriger leur questionnaire.
Ces examens sanctionnent le Bar Vocational Course qui met l’accent sur l’aspect purement pratique de la profession. Maurice compte chaque année environ un millier d’étudiants en LLB, répartis dans la faculté de droit de l’UoM et dans une demi-douzaine de centres de formation privés qui offrent des cours à distance. Plusieurs jeunes choisissent aussi de faire leur LLB en Angleterre. Le parcours pour entrer dans la profession comprend quatre étapes : l’obtention du Bachelor of Law (LLB) après trois années d’études, une année de cours de Bar Vocational Course, et le “pupillage” d’une année auprès d’un aîné de la profession. Théoriquement, ce parcours dure donc cinq ans.
 

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