EXCÈS DE VITESSE : 202 921 contraventions de 2010 au 1er avril 2014

Au total, 202 921 contraventions ont été émises au moyen des speed cameras de l’année 2010 au 1er avril 2014. C’est ce qu’a indiqué le Premier ministre, Navin Ramgoolam, lors du Prime minister’s Question Time à l’Assemblée nationale aujourd’hui. Il a concédé que le positionnement de certaines speed cameras devra être revu, certaines étant trop proches l’une de l’autre et le changement de vitesse n’étant pas approprié. Par ailleurs, il a aussi été question de l’introduction de la télévision privée dont l’allocation des permis, soutient le leader of the house, « se déroulera de manière entièrement transparente ».
Répondant à une question de l’opposition, le Premier ministre a soutenu que toutes les speed cameras fonctionnent, avant de reconnaître qu’il y eut un temps où certaines étaient hors de fonctionnement lorsque le logiciel était en cours de réajustement. Selon les chiffres donnés par Navin Ramgoolam s’agissant des speed cameras, en 2010, 50 439 contraventions ont été servies ; en 2011, 50 701 ; en 2012, 30 578 ; en 2013, 52 135 et de janvier 2014 au 1er avril 2014, 19 068. Par ailleurs, deux conducteurs ont dépassé leurs 15 penalty points. Leurs cas ont été référés à un magistrat et la décision de ce dernier est toujours attendue.
Quant aux accidents de la route ayant été rapportés dans des endroits proches des speed cameras, selon le PM, en 2010, il y a eu trois accidents fatals, 23 accidents sérieux et 251 accidents mineurs. En 2012, il y a eu 11 accidents fatals dans de tels endroits, 19 graves et 251 mineurs. En 2013, huit accidents fatals, 17 sérieux et 196 mineurs. Enfin, du 1er janvier au 2 avril 2014, il y a eu neuf accidents sérieux dans de tels sites et 43 mineurs. Suite à une interpellation supplémentaire du député du MMM Raffick Sorefan, de qui provenait également la question principale, le Premier ministre a indiqué que Coromandel est un des endroits où il faudra revoir le positionnement des speed cameras. « Nous devrons revoir certains problèmes mais nous n’annulerons rien ».
Pour sa part, Pradeep Roopun a voulu savoir ce qu’il en était de ceux qui sont « unduly penalized » lorsque les zones de vitesse n’ont pas clairement été indiquées. Le député du MSM a cherché à savoir si les concernés en seraient exemptés. Le State Law Office étudie cette affaire, a répondu le PM. Quant au député mauve Joe Lesjongard, il a demandé au Premier ministre s’il est normal que certaines caméras, dans des villes, soient fixées sur les trottoirs. « D’après ce que je comprends, oui », a répondu Navin Ramgoolam.
Le député Steve Obeegadoo a pour sa part suggéré au Premier ministre de voir au-delà des méthodes répressives et de sensibiliser le public à la place et par ailleurs considérer une formule permettant aux conducteurs de récupérer des points perdus en suivant une formation ayant trait au code de la route. « Je tends à y souscrire. C’est ce que l’on veut faire : sensibiliser. Les chiffres ne sont pas plus élevés mais le nombre de voitures a augmenté ».
Le député du MSM Mahen Seeruttun a demandé quelle était la logique derrière des changements de vitesse brusques amenant les conducteurs à faire 80 km/h, descendre à 60 km/h et remonter à 90 km/h. « We will relook at the sighting of the cameras and show people how to drive », a indiqué le PM, ajoutant qu’en Allemagne, il n’y a pas de limite de vitesse et pourtant il y a moins d’accidents.
« Une télé sans news ne marchera jamais »
Questionné par le chief whip de l’opposition Rajesh Bhagwan sur l’introduction de la télé privée à Maurice Navin Ramgoolam devait rappeler que l’octroi des permis à cette fin avait été annoncé dans le Budget 2014. Mais, cela ne sera possible, dit le PM, qu’une fois « the regulatory framework » mis en place. Des applications ont été faites dès novembre 2013 de même que cette année, dit-il. Le PM a assuré que l’allocation de permis de chaînes privées « sera faite de manière entièrement transparente ».
Le député Pradeep Roopun devait arguer que selon un éminent journaliste français, qui a donné une interview dans le cadre du Salon international du Livre dernièrement, une télé sans informations ne marchera jamais. Ce à quoi Navin Ramgoolam a répondu qu’il existe plusieurs chaînes à l’instar de Canal + qui se focalisent sur des programmes de divertissement. « Nous y viendrons par étapes », a-t-il ajouté.
Le leader de l’opposition, Paul Bérenger, dans une interpellation supplémentaire, a demandé au PM s’il trouvait normal que la personne qui présidait jusqu’à récemment à la fois l’IBA et l’ICTA et qui s’est résigné de cette dernière autorité « à cause de son implication dans une affaire de fraude » demeure à la tête de l’IBA. Pour le PM, « there’s no evidence of fraud brought to my evidence ». À une question de Nando Bodha, Navin Ramgoolam a d’autre part indiqué qu’il n’y a pas de délai pour la soumission des applications.

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