EXPO: Jocelyn thomasse, formes retenues

Nouvelle exposition pour Jocelyn Thomasse. Après les natures mortes et les paysages portuaires, que le public avait pu découvrir l’an dernier à Pointe aux Canonniers, le peintre présente une collection de nus en explorant l’univers du cubisme. Ses toiles sont accrochées à la galerie 3A à La Mivoie, Rivière Noire.
Moins de couleurs chaudes et de chaleur; davantage de sensualité et de formes géométriques. Jocelyn Thomasse explore le corps, le met à nu et l’enveloppe dans son univers. Favorisant les formes pour promouvoir la simplification et pour donner plus de relief à son sujet par le découpage des couleurs, il donne également du volume aux corps en les ramenant souvent au premier plan.
La thématique du nu n’est pas nouvelle chez Thomasse. Le peintre avait déjà dévoilé des compositions du genre lors de précédentes expositions. Mais c’est la première fois qu’il consacre une exposition entière à ce sujet.
Suggestion
Son art privilégie le mystère. Les nus n’ont pas de trait : ce ne sont que formes humaines. Pas de regard, ni d’expression. Que des mouvements, une gestuelle lancinante. Le peintre suggère. Le cubisme lui permet de donner encore plus de mystère, à l’instar des Demoiselles d’Avignon de Picasso.
Dans son exploration du nu, Thomasse ne peint que des femmes. La femme est source d’inspiration. C’est une créature attirante, à l’opposé d’un homme en tenue d’Adam. Point de règle de la proportion : le corps prend diverses formes sous les couleurs de l’artiste. Qui se plaît à donner aux corps des ondulations ou des lignes au gré de ses coups de pinceaux.
Sensualité
Le tabou n’a plus cours lorsque l’art s’exprime. Exposer des toiles composées que de nus ne choque plus comme cela a pu être le cas dans un passé proche. Aujourd’hui, ces toiles rencontrent un public curieux et attentif.
Chez Thomasse, les formes simplifiées et les contours parfois pudiques donnent une certaine légèreté aux toiles, même si l’artiste assume et explore son sujet sans pudeur. Cette intention manifeste d’explorer le corps de la femme sans que le peintre soit bridé par l’interdit aboutit à une sensualité certaine.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -