Facebook – Déportation avortée à Dubaï – Le DPM: « No evidence that the news is true »

  • Le ministre Bodha se dit « shocked and saddened » par les commentaires de Sudesh Rughoobur, député de la majorité
  • Rajesh Bhagwan ouvre l’option de la compensation pour les commerçants de Rose-Hill affectés par les travaux de Metro Express

La question de la déportation avortée du Mauricien Shameem Korimbocus, installé à Dubaï depuis une dizaine d’années, en raison de ses posts « irritants » sur Facebook, a été évoquée à l’ajournement des travaux de l’Assemblée nationale en début de soirée d’hier. Répondant à une intervention du chef de file du Parti travailliste, Shakeel Mohamed, le Deputy Prime Minister, Ivan Collendavelloo, qui assurait la suppléance en tant que Leader of the House, a soutenu que dans cette affaire « there is nothing to justify that this is the truth ». Au même moment quasiment lors d’une fonction à Melrose, le Premier ministre Pravind Jugnauth déclarait que « le gouvernement n’a entamé aucune démarche pour faire déporter quiconque de Dubaï » (voir texte en page 6). Cette tranche des travaux a également vu le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, hausser le ton à l’encontre de son collègue de la majorité, Sudesh Rughoobur, qui dénonce le projet d’abattre 135 filaos pour faire de la place à un projet de By-Pass dans le nord de l’île. Pour sa part, le député du MMM Rajesh Bhagwan a ouvert l’option de la compensation en faveur des commerçants, notamment de Rose-Hill, affectés par les travaux de Metro Express.
« This has shocked a lot of people in Mauritius. Jusqu’ici, nous n’avons pas entendu le gouvernement sur cette affaire. My plea to the Prime Minister is to clarify the situation », a déclaré en substance Shakeel Mohamed en faisant état de la tentative de faire déporter ce Mauricien par des autorités à Dubaï vu que « ses commentaires sur Facebook ne sont nullement favorables pour le pouvoir en place ».
« Incidentally, this (Friday) morning, I have discussed the matter with the Prime Minister. We have no evidence that the news that appeared in the press is true », devait soutenir Ivan Collendavelloo à l’Assemblée nationale. « Even with presidents of countries we hear news that are completely untrue. There is nothing to justify the truth », devait-il s’appesantir à ce sujet alors que le principal concerné a confirmé dans des déclarations de presse qu’il a échappé à un rapatriement forcé mercredi dernier après avoir signé un avertissement de ne plus s’engager dans des posts « irritants » à l’encontre des autorités mauriciennes.
Le ton est également monté d’un cran quand le député Rughoobur est intervenu pour réclamer des précisions au sujet de l’abattage des arbres dans la région d’Anse-La-Raie pour accommoder le By-Pass dans le Nord. Tout en promettant un Statement officiel, le ministre Bodha se dit « shocked and saddened » devant la teneur des propos tenus publiquement par ce parlementaire de la majorité. « A by-pass is a by-pass. So many false things have been said. I have no property near the road. This has also been said », a déclaré le ministre en s’appuyant sur le fait que la route côtière ne sera nullement affectée et encore moins l’accès à la plage publique.
Nando Bodha a confirmé que pour les besoins de la construction de ce By-Pass, quelque 135 filaos devront être abattus dans cette région. « Mais sachez que nous allons replanter 400 arbres le long de cette route. We have an EIA for that project. We also have the Ramsar clearance », a-t-il connclu.
Pour sa part, le député Bhagwan est revenu à la charge sur les conséquences du débordement des eaux usées du Sewage Pipe de la place Cardinal Margéot sur l’environnement. Il a demandé au ministre d’instituer une enquête sur cette « catastrophe écologique » en vue de situer les responsabilités. Il a aussi plaidé en faveur des commerçants de la région pour le manque à gagner en raison de ces problèmes.
Le ministre Bodha a souligné que les contrats avec Larsen & Toubro pour les travaux prévoient que les commerçants ou autres ayant subi de préjudices soumettent leurs réclamations en compensation.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -