FACEBOOK: Kushal Kundhaisingh présente ses excuses à la population

Après Krishnee Bunwaree, arrêtée puis relâchée, pour avoir tenu des propos à caractère sectaire sur Facebook, c’est au tour de Kushal Kundhaisingh de présenter ses excuses à la population pour avoir participé en mars à ce genre d’échanges sur le même réseau social. C’était lors d’une rencontre de la plateforme Azir Moris et de la Fraternité Jeunesse de Phoenix avec la presse hier en vue de commenter cette affaire.
« Après avoir pris connaissance de ce qui se passait avec Krishnee, je me suis senti interpellé. Je vous demande tous de me pardonner. Je n’ai rien contre aucune communauté », a déclaré Kushal Kundhaisingh, face à la presse hier au Centre Abdool Razack Mohamed à Phoenix. Le 27 mars, cet habitant de Baie-du-Cap avait répondu à un statut à caractère communal sur Facebook. Le message en question commentait l’attitude des filles d’une certaine communauté.
Kushal Kundhaisingh estime aujourd’hui devoir présenter des excuses à la population pour ses propos. « J’étais sous l’effet de l’alcool. Je ne me souvenais d’ailleurs plus de ce que j’avais écrit. Ce n’est qu’après quand un ami m’en a parlé que j’ai réalisé mon erreur. Ce n’est pas à cause des problèmes qu’a eu Krishnee Bunwaree avec la police que j’ai eu peur… Je veux simplement m’excuser… », a déclaré le jeune homme. L’habitant de Baie-du-Cap soutient par ailleurs ne pas se rappeler du nom du groupe où il avait commenté ces propos sectaires. Ce jeune homme et ceux ayant participé au débat n’ont toutefois pas été interpellés par la police.
Le porte-parole d’Azir Moris Jameel Peerally, qui a décidé d’apporter son soutien à Kushal Kundhaisingh et Krishnee Bunwaree, estime pour sa part que « ces jeunes méritent notre pardon ». « Tout le monde fait des erreurs. Ena bann zafer pli grav ki sertin politisyin fer dan sa pei me ki pena okenn sanksion. Fode pa ena enn zistis de poi de mezir », a-t-il soutenu.
Pour Jameel Peerally, ces deux facebookers ne sont pas à blamer car « nous vivons déjà dans un système communal ». « Qu’est-ce que le pays est en train de faire pour ces jeunes afin qu’ils ne tombent pas dans ce genre de choses ? » se demande le porte-parole d’Azir Moris. Il a aussi demandé aux jeunes de faire bon usage de la plateforme qu’offre Facebook pour communiquer avec d’autres personnes. « Tou zafer ena so bon ek move kote, li depann kouma ou servi li. »
De son côté, Mohamed Nahaboo, président de la Fraternité Jeunesse de Phoenix, est aussi d’avis que nos jeunes « sont victimes d’un système communal ». Il demande ainsi aux jeunes de ne pas intervenir dans ce genre de débats et demande aux organisations socioculturelles de bien veiller à ne pas les inciter avoir une attitude sectaire. « Fode pa donn bann zenes bann move manier enver lezot kominote », dit-il. Azir Moris compte par ailleurs organiser une manifestation en ce sens devant la Place d’armes le 17 août.

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