FACILITATION DES AFFAIRES : Séance de travail sur les réformes à apporter

Le ministre des Finances et du Développement économique, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a eu hier une session de travail avec ses proches collaborateurs sur les réformes à apporter au cadre de facilitation des affaires (Ease of Doing Business) à Maurice. Le gouvernement, indique-t-on dans les milieux du ministère des Finances, veut que le pays fasse partie, d’ici trois ans, des 15 premières destinations mondiales propices aux investissements.
Vishnu Lutchmeenaraidoo avait réuni, entre autres, des officiels du Board of Investment, du Registrar of Companies, de la Mauritius Revenue Authority, pour réfléchir sur la réforme du cadre de facilitation des affaires qui, précise-t-on aux Finances, sera l’un des plus gros chantiers de l’action économique du gouvernement en 2016. L’amélioration de la Ease of Doing Business, soulignent les milieux officiels, aura aussi des effets bénéfiques sur les activités des petites et moyennes entreprises et les réformes envisagées aideront le pays à atteindre l’objectif fixé dans le budget 2015-2016 d’une « High investment-high employment economy ».
Dans les milieux du secteur privé, l’attente est grande pour ce qui est des réformes à apporter au cadre de facilitation des affaires. Le gouvernement, fait-on comprendre au sein du ministère des Finances, est en train d’apporter des changements fondamentaux dans plusieurs domaines et au niveau de la réglementation des affaires, en vue de rehausser la compétitivité de l’économie mauricienne aux yeux des investisseurs.
Par ailleurs, on annonce l’organisation de programmes de formation des opérateurs économiques suivant l’entrée en vigueur d’une plateforme en ligne pour l’octroi de certains permis, dont la construction. Les demandes de permis et de licences se feront de plus en plus par Internet. « Les opérations en ligne vont non seulement améliorer la transparence, l’efficacité et la prévisibilité du système, mais limiteront aussi les possibilités de corruption dans la mesure où l’intervention humaine dans le processus de décision sera considérablement réduite », fait-on ressortir au ministère des Finances. Les autorités indiquent que d’ici trois ans, toutes les procédures seront en ligne et automatisées. Les demandes pour les divers permis/licences seront traitées simultanément, ce qui fera gagner un temps précieux aux opérateurs.
Le ministère des Finances est convaincu que ces réformes contribueront à l’amélioration de l’activité économique du pays en réduisant la bureaucratie dans les affaires. « Les PME souffrent le plus avec les procédures administratives et institutionnelles qui sont trop lourdes. Nous accordons une attention spéciale aux efforts de facilitation des affaires pour les petits entrepreneurs », déclare le ministre des Finances.
Les autorités mauriciennes, ajoute un officiel du ministère, ont le soutien de la Banque mondiale dans sa démarche de rehausser le cadre de la Ease of Doing Business. Vishnu Lutchmeenaraidoo se propose de passer en revue la situation avec la Banque mondiale lors de son déplacement à Washington début février prochain.
Rappelons que Maurice est classé 32e (sur un total de 189 pays) dans l’édition 2016 du rapport Doing Business, publié par la Banque mondiale. Maurice avait perdu quatre places dans le dernier classement, mais a maintenu sa position de leader du groupe de pays d’Afrique subsaharienne.
Les rangs occupés par Maurice sous les dix critères pris en considération pour l’élaboration du rapport sont les suivants : création d’entreprise : 37e (-8 places) ; octroi de permis de construire : 35e (+ 82) ; raccordement à l’électricité : 41e (stable) ; transfert de propriété : 99e (-58) ; obtention de prêts : 42e (-6) ; protection des investisseurs minoritaires : 29e : (-1) ; paiement des taxes et impôts : 13e (stable) ; commerce transfrontalier : 66e (-49) ; exécution des contrats : 27e (+ 17) ; règlement de l’insolvabilité : 39e (+ 4).
Maurice, comme nous le constatons, a surtout cédé le pas concernant la création d’entreprise, le transfert de propriété et le commerce transfrontalier, mais a progressé au niveau de l’octroi de permis de construction et de l’exécution des contrats.

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