Faux permis de conduire à Rs 10 000 : Un policier de l’IT Unit soupçonné d’être le maillon fort du réseau

L’identité de ce « policier au-dessus de tot soupçon » balancé par un suspect

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Un policier affecté à l’Information and Technology Unit a été interrogé “under warning” jeudi dans les locaux du Central CID dans le sillage de l’enquête sur le réseau fabriquant des faux permis de conduire. Accompagné de l’avocat Rama Valayden, le policier a nié les accusations portées contre lui. Néanmoins, les limiers du Central CID ont perquisitionné son domicile, où ils ont saisi un appareil informatique et son portable, qui seront examinés par le département où il est posté.

Ces pièces à conviction ont été placées sous scellés. D’après les renseignements recueillis, les enquêteurs ont demandé aux Police Headquarters de prendre une décision quant à l’affectation du policier pour que des informations ne soient pas trafiquées ou encore tout soupçon de « tampering with evidence ». Un des suspects arrêtés dans cette affaire, a-t-on appris, a balancé le nom du policier en soutenant que ce dernier a pu partager son expérience en informatique au réseau. Le policier aurait eu pour tâche de configurer les informations se trouvant sur un permis de conduire après l’avoir scanné. Il ajoutait le nom du client et d’autres informations sur le permlis.

« En retour, le policier percevait une commission », a avancé le suspect dans sa déposition. Selon ce dernier, il échangeait des messages avec le policier et le CCID pourra vérifier leurs communications en sollicitant une compagnie de télécommunications. L’équipe du Deputy Commissioner of Police Devanand Reekoye compte se tourner vers la Cour suprême pour solliciter un Judge’s Order en vue d’approfondir l’enquête.

Entre-temps, le principal présumé de la bande, Nizam Hosanee, 56 ans, demeure toujours en détention préventive plus d’un mois après son arrestation. Le CCID a appris qu’il aurait fait la liaison entre le policier et les clients. D’ailleurs, tous les faux permis étaient gardés chez le quinquagénaire à Stanley. Ce dernier est soupçonné d’être un gros fournisseur et faisait appel à des personnes pour la distribution, dont la majorité sont des toxicomanes. D’ailleurs, trois d’entre eux ont été arrêtés et relâchés après quelques jours en détention.
Selon la police, ils avaient pour tâche de dénicher des clients en se positionnant dans des lieux stratégiques comme à l’extérieur des Casernes centrales. Ainsi, un faux permis pour moto pouvait coûter au minimum Rs 2 000 et le prix grimpait jusqu’à Rs 10 000 pour les voitures. La police estime qu’un millier de faux permis est en circulation actuellement et que le réseau a pu amasser plus Rs 1 M à travers cette activité. À ce stade, le CCID ne s’est pas tourné vers les comptes bancaires du cerveau présumé ou celui du policier. Selon une source proche du dossier, cette étape pourrait être traitée par l’ICAC.

Par ailleurs, les enquêteurs n’ont pas encore établi comment le tampon du Traffic Branch figure sur les faux documents et ils n’écartent pas une complicité interne. D’autres développements dans cette enquête sont attendus prochainement.

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