FERMETURE DE LA PÊCHE À L’OURITE: Un millier de pêcheurs optent pour un emploi alternatif

La fermeture de la pêche aux poulpes prend effet à partir d’aujourd’hui à Rodrigues. Cette mesure visant à permettre la croissance des ourites durera deux mois. Pendant ce temps, les pêcheurs feront un travail alternatif, principalement dans le domaine de la maintenance et de l’embellissement de l’environnement.
Initialement prévue pour le 1er août, la fermeture de la pêche à l’ourite a pris du retard, en raison de la protestation de certains pêcheurs qui déploraient l’absence de concertation sur la question. C’est à partir d’aujourd’hui, 13 août, que cette mesure, prise en accord avec le Fisheries Protection Service, la South East Marine Protected Area (SEMPA), le Rodrigues Council of Social Service et Shoals Rodrigues sera mise en application.
Comme annoncé par le Commissaire de la Pêche, Richard Payendee, les pêcheurs affectés par cette fermeture ont droit à un emploi alternatif pendant cette période. Elles sont 1 390 personnes à s’être inscrites auprès de la Commission de la Pêche pour cela. Elles seront réparties en 55 groupes pour des travaux dans 38 zones délimitées pour cette occasion dans l’île.
Les pêcheurs s’occuperont de la maintenance dans les stations de pompe à eau, de l’installation des gabions pour lutter contre l’érosion, ainsi que de nettoyage, de reboisement et d’embellissement. Ils seront payés Rs 250 par demi-journée de travail, soit de 7 h à 11 h.
Par ailleurs, la supervision du lagon pendant cette période a été renforcée. Outre la police, les garde-côtes et garde-pêche, 212 pêcheurs/pêcheuses participeront également à la surveillance.
Deux consultants de Smart Fish, Michel Desan et Anand Vencatasamy, suivent aussi de près la fermeture de la pêche aux ourites. Ils agiront comme observateurs.
La décision de suspendre la pêche aux poulpes pour une période de deux mois fait suite à des études menées par Shoals Rodrigues et la SEMPA en 2008, démontrant que la population des ourites est en baisse à Rodrigues. On estime que le poids des prises a diminué de 800 tonnes à 200 tonnes par an. La raison évoquée était que les poulpes sont pêchés avant d’atteindre la maturité, empêchant ainsi la reproduction. Si aucune mesure n’avait été prise, d’ici 2015, Rodrigues aurait perdu 80 % de ses espèces de poulpes.

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