FESTIVAL DE LA LIBERTÉ SAMEDI : L’art comme outil de contestation et d’insoumission

L’art a été utilisé comme outil de contestation et d’insoumission au Festival de la Liberté, organisé par la plateforme No To Biometric Data On ID Card, à Tamarin, ce week-end. Un événement en deux temps, avec un Freedom camp sur la plage publique et une démonstration artistique au Santosha Refuge Centre, à quelques pas de la plage…
Les organisateurs et ceux présents à Tamarin revendiquent leur liberté de penser et de créer, ce qui pour eux va dans le même sens que leurs droits fondamentaux qui comprennent celui à la vie privée… et par extension le refus de se soumettre au prélèvement d’empreintes dans le cadre des nouvelles procédures pour la nouvelle carte biométrique qui fait débat et l’objet de trois procès intentés à l’État en Cour suprême.
Ainsi, les opposants à la carte identité biométrique, à travers différentes prestations artistiques et musicales, considèrent que l’art permet également de lancer la réflexion, dans le cadre du combat qu’ils mènent actuellement, au sujet de la soumission d’empreintes digitales.
À travers des oeuvres peints et des paroles les accompagnant, les artistes ou ceux qui se sont improvisés artistes samedi dernier à Tamarin ont voulu interpeller l’opinion publique sur la nouvelle carte d’identité avec données biométriques. Le but du festival, selon les organisateurs, était « d’impliquer la réflexion et la participation créative de tout un chacun ».
Parmi ceux qui se sont exprimés, le geek Ish Sookun qui avait décelé des manquements au niveau de la sécurité de certains sites du gouvernement. Ce dernier a fait une présentation vidéo, explications à l’appui, sur les dangers du « pervasive Monitoring ». « Le gouvernement a-t-il ce genre de facilités ? » a-t-il lancé pour pousser la réflexion. Ish Sookun a donné rendez-vous au procès, où il promet de fournir des preuves pour étayer ses dires. Le geek, qui sera, selon toutes probabilités, assigné comme témoin par les avocats du plaignant, n’a toutefois pas voulu en dire plus…
Les opposants ont par la suite passé la nuit entière de samedi à dimanche sur la plage de Tamarin avec leurs oeuvres d’art de protestation anti-carte d’identité biométrique, un peu à la façon hippie, le tout dans la bonne humeur et où le partage était le maître mot de la soirée. Les participants ont échangé leurs opinions et leurs idées sur le Festival de la Liberté qui durera pendant tout le mois d’août, événement inscrit dans le calendrier de la plateforme No To Biometric Data On ID Card, alors que se rapproche petit à petit la date butoir pour la carte d’identité qui, pour rappel a été prolongée au 30 septembre 2014. Cela afin de permettre au procès du Dr Rajah Madhewoo d’être entendu. Ce mercredi 6 août, notons qu’aura lieu une audience en Cour suprême, pour la soumission officielle des documents relatifs au procès entre les différentes parties. Les débats oraux eux ont été fixés au 1er septembre prochain à la rentrée judiciaire.

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