FÊTE NATIONALE—AU STADE ANJALAY: Ferveur intacte des Mauriciens

C’est toujours avec la même ferveur que les Mauriciens, toutes communautés confondues, ont assisté hier à la cérémonie de lever du drapeau. Le stade Anjalay était comble à l’occasion du 45e anniversaire de l’Indépendance de Maurice. Une cérémonie marquée par la présence de l’invité d’honneur, le président indien Pranab Mukherjee.
Comme prévu, la garde d’honneur a pris place à 17 h 35, prête à accueillir les différents invités de marque attendus pour l’occasion. Le Premier ministre Navin Ramgoolam et son épouse Veena sont arrivés à 17 h 43. Ils ont été accueillis, entre autres, par le ministre des Arts et de la Culture Mookhesswur Choonee.
Le chef du gouvernement a ensuite été dirigé vers le dais et après le salut de la garde d’honneur, il a été accompagné à sa place par M. Choonee.
Le président de la République Kailash Purryag est arrivé cinq minutes plus tard. Après son accueil protocolaire, il a pris place parmi les invités. À 17 h 53, l’invité d’honneur à la cérémonie, le président Mukherjee est arrivé.
Alors que les minutes s’écoulaient selon le programme établi, dehors, les Mauriciens affluaient vers le stade. Il y avait un embouteillage monstre sur l’autoroute du Nord. Ils étaient nombreux à se garer à des centaines de mètres du stade aux abords de l’autoroute pour s’y rendre à pied. Certains préférant traverser les canaux d’évacuation d’eau et couper à travers les champs pour ne pas manquer le lever du drapeau.
C’est dans un ciel bleu dégagé que le drapeau flottait. Pour la deuxième année consécutive, une femme, le constable Constance, aux côtés d’un de ses collègues hommes, a eu l’honneur d’exécuter cette tâche à 18 heures alors que l’orchestre de la police jouait l’hymne nationale. Une cérémonie suivie des traditionnels 21 coups de canon.
Alors que la garde d’honneur quittait la scène, une de ses membres s’est sentie mal et a été évacuée rapidement. Les Mauriciens de même que les invités étrangers, dont de nombreux journalistes indiens et du Moyen-Orient ont ensuite pu apprécier une parade aérienne des hélicoptères de la police mauricienne et indienne de même que les avions Dornier et le transall français des Forces Armées de la Zone Sud de l’océan Indien (FAZSOI), basée à l’île de La Réunion.
L’airbus A380 d’Emirates arborant fièrement les couleurs du drapeau mauricien a volé à basse altitude au-dessus du stade Anjalay. Autre spectacle aérien : les éléments de la police mauricienne ont fait une démonstration de descente en rappel d’un hélicoptère, certains descendant même la tête en avant.
Quant aux parachutistes français, ils ont séduit les Mauriciens encore une fois en effectuant une chute libre à 1 500 mètres d’altitude avant d’ouvrir leur parachute après 500 mètres de descente. Un instant marqué par le port des drapeaux mauriciens et français flottant dans le ciel de Belle-Vue.
C’était ensuite au tour de la force de l’ordre terrestre de parader devant les invités. Deux équipes de l’armée indienne et française ont intégré le défilé ; l’occasion pour le public de constater que la démarche des soldats de différents pays et régiments n’est pas la même. L’orchestre de l’INS Sarvekshak était aussi de la partie. Ce navire indien est dans les eaux mauriciennes depuis la mi-février pour des études bathymétriques dans la Zone exclusive de Maurice de même que pour effectuer des surveillances et lutter contre la piraterie.
Les véhicules de la police, tout genre confondu, de même que les zodiaques et les remorqueurs ont participé au défilé. Cette année cependant, les chars de la Special Mobile Force étaient absents.
Cette première partie de la cérémonie protocolaire a pris fin à 18 h 50 comme prévu pour laisser la place au spectacle grandiose conçu et réalisé par Guillaume Jauffret.

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